L’organisation territoriale de l’Italie
L’Italie, république unitaire, connaît un régionalisme poussé. Moins qu’en Espagne dans la mesure où l’État central italien a longtemps conservé un grand nombre de compétences et d’instruments financiers (cette situation évolue rapidement) mais plus qu’en France car les régions italiennes, contrairement à leurs homologues françaises, ont un pouvoir législatif et un pouvoir de coordination des niveaux locaux inférieurs.
Entre 1990 et 2001, l’Italie a connu plusieurs modifications constitutionnelles et plusieurs lois de grande importance qui ont réformé très sensiblement les attributions des collectivités territoriales et dopé leurs ressources financières. Ces réformes sont inachevées ; il est probable que l’on s’oriente, à plus ou moins long terme, vers une république de type fédéral.
Le nouvel article 114 de la Constitution stipule : «la République est constituée par les communes, les provinces, les villes métropolitaines, les régions et par l’État». La Constitution reconnaît le principe de subsidiarité, au sens de la Charte européenne de l’autonomie locale.
La structure politico-administrative comprend trois niveaux: - 20 régions,
- 103 provinces,
- environ 8100 communes.
• C’est la région qui a connu les modifications les plus importantes en matière d’autonomie locale : de 1946 à 2001, la majeure partie des réformes a été centrée sur le niveau régional.
L’Italie comporte 15 régions à «statut ordinaire» et 5 régions à «statut spécial» (Sardaigne, Sicile et 3 régions frontalières du Nord du pays). Ces régions à «statut spécial», créées entre 1945 et 1953, jouissaient d’une plus grande autonomie dans le domaine financier et de compétences particulières en matière de culture et de langue (bilinguisme). Les 15 autres régions ont été créées en 1970.
La loi du 15 mars 1997 (59/1997) portant «Délégation au gouvernement pour attribution de fonctions et de tâches aux régions et aux pouvoirs locaux, pour réformer