Y'a t-i-l une place pour l'ethique dans l'entreprise
On se souvient des actions menées aux Etats-Unis au milieu des années 1990 contre la société Nike pour dénoncer les conditions de travail chez ses sous-traitants indonésiens. Récemment, dans un autre registre, le rapport Stern (économiste britannique) alerte sur la menace qu’est l’effet de serre et préconise une action rapide des politiques. Ainsi, de telles préoccupations sociétales prennent une place croissante dans le débat autour de la mondialisation. Dans un cadre néolibéral, les entreprises apparaissent comme des acteurs majeurs du processus de mondialisation, et elles sont de plus en plus interpellées sur des sujets d’ordre éthique. Elles sont au cœur des polémiques : désengagement de l’Etat, la pollution, les risques technologiques, la rigueur salariale ou le travail des enfants…Dès lors leur rôle fait l’objet d’interrogations. A priori, l’entreprise est généralement considérée comme un acteur ayant pour but unique : le profit. Néanmoins, elle serait de plus en plus capable d’intervenir pour le bien-être de la collectivité…
L’éthique est définie comme un ensemble de règles de conduite partagées et typique d’une société donnée ; (ces règles étant fondées sur la distinction entre le bon et le mauvais).(Wunenburger, Questions d’éthique, PUF, 1993). Le concept d’éthique oscille entre une réflexion portant sur la notion de Bien et énoncé de règles normatives. Ainsi, Mercier (2004) qualifie l’éthique de « réflexion qui intervient en amont de l’action et qui a pour ambition de distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir ». Le champ de l’éthique est à la fois celui du bon et du mauvais mais aussi celui du juste et de l’injuste.
Dès lors, comment peut-on appliquer, intégrer l’éthique à l’entreprise ? Certains pensent que « les affaires sont les affaires », il ne peut y avoir de considérations d’ordre éthique tandis que d’autres indiquent que toute