Y a-t-il un pilote dans l'avion?
Cher Venance,
En cette fin d’année 2008 et à l’aube de l’année nouvelle, je me résous enfin à répondre à ta correspondance du 12/09/08 paru dans Le Nouveau Réveil.
En ayant pris connaissance de ton texte par un ami commun interposé, il y a maintenant un peu plus de 3 mois, je m’étais promis de te répondre et d’essayer de donner une suite à tes interrogations et à ta révolte car elles épousent « maux pour maux » et à plus d’un aspect, mes propres interrogations et ma propre révolte. Je peux aussi te rassurer cher Venance, que cette quête est aussi celle de plus en plus d’africains qui, ici ou là-bas, exilés ou résistants sur place, en ont assez de cette théâtralisation qui n’en fini pas, espèrent un autre scénario et souhaitent un autre dessein pour le continent.
Originaire du Congo Brazzaville, je vis en France comme beaucoup de mes compatriotes, pris dans le dilemme et la tourmente d’un hypothétique retour au pays natal. Ce qui me frappe, à la lecture de ton message, c’est la ressemblance et la similitude des faits entre ce que tu vis et décris chez toi en Cote d’Ivoire avec ce qui se passe au Congo Brazzaville, mais aussi au Gabon, au Tchad, au Niger, au Burkina………
Il te suffit, en effet, de remplacer Abidjan et Bouaké par Brazzaville et Kinkala et te voilà propulsé en pleine Afrique Centrale au Congo. A la place de Korhogo, Man, Danané, Ferkessédougou, je te propose de penser Goma, Bukavu ou Buhengeri, Abéché ou kano, Agadez, Kumba ou tout dernièrement encore Conakry et tu auras fait le tour du continent.
Bref, la situation est bien identique dans tous les pays d’Afrique noire au Sud du Sahara, dans tous les pays de la zone franc et par extension, dans tous les pays d’Afrique qu’ils soient francophones ou anglophones, du Nord