Y a-t-il une contradiction entre être libre et être soumis à des lois ?
Si être libre c'est, comme on le dit parfois, n'être soumis à aucune force extérieure (telle qu'une loi), on comprend qu'être soumis à des lois ne peut être considéré comme un état de liberté.
En effet, on distingue plusieurs types de lois, à savoir d'une part, les lois de la nature, plus généralement appelées les lois scientifiques, et d'autre part, les lois politiques et les lois morales.
Premièrement, nous allons donc centrer notre argumentation sur la liberté et les lois scientifiques. Pour cela, on mettra en évidence que la liberté a une relation particulière avec le déterminisme, puis, on abordera le principe d'autonomie, enfin, on tentera de savoir s'il est possible de concilier les lois scientifiques avec notre liberté.
En premier lieu, rappelons qu'en philosophie, l'Homme est un sujet libre, tant dans sa volonté que dans les conséquences qu'elle engendre : ses actes.
On remarque alors plusieurs choses…L'Homme est comme nous l'avons noté un sujet libre par rapport aux déterminismes naturels, mais, l'Homme est aussi un corps, l'Homme appartient donc à la nature et est soumis à ses lois…Ici, nous avons donc une opposition possible entre la liberté et le déterminisme, pour lequel tous les phénomènes de l'étendue obéissent à des lois fixes et perpétuelles. On retrouve là une idée générale qui dit que la liberté s'oppose, en principe, à toute notion de détermination. En effet, si je suis déterminé à agir par quelque chose d'autre que moi, je ne suis pas libre. Pourtant, le fait que l'Homme est une âme, contrairement aux autres objets de l'étendue, nous laisse à penser qu'il peut alors échapper aux lois naturelles, et par conséquent, atteindre le pouvoir : la liberté. Par contre, il y a toujours une probabilité non-nulle que l'âme se soumette aux lois du