Y-a-t-il une expérience du néant ?
Mais le néant, comme la non-existence, c'est-à-dire le non-être, est théorique puisqu'il a beau être dans le dire et le penser : il n'est pas.
Le néant existe-t-il ?
La question peut paraître absurde à première vue, tant il est vrai que le néant est précisément et par définition ce qui n’est pas. Il ne peut donc avoir, en toute rigueur, d’«existence » à proprement parler. Mais selon les postulats, il est tout de même possible de concevoir le néant.
I. Analyse cartésienne
D’après DESCARTES l’homme est « comme un milieu entre Dieu et ce néant » (Les Méditations métaphysiques, §4).
Pour lui, la seule et unique vérité première, universelle, est : Je pense donc je suis (en latin cogito ergo sum). L'être, selon Descartes est indissociable de sa pensée : pour penser, il faut être, car si l'on n'est pas, il nous est impossible de penser. S'il n'est pas, il appartient au néant.
Le modèle admis et vérifié « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Anaxagore de Clazomènes repris par Lavoisier) permet de mieux appréhender le néant comme un état, à un instant donné d'un sujet déterminé individuel et unique. Ce qui vient du néant et retournera au néant, cela est d'ailleurs souvent représenté par l'adage « Tu étais poussière et tu redeviendras poussière » (La Bible) ou «Des cendres aux cendres».
Le néant en tant qu'état de non-existence est une notion pondérée dans le tps ; ainsi, pour tt sujet, il est possible de définir 3 périodes : l'avant existence ; l'existence ; l'après existence. Les périodes d'avant et d'après existences représentent le néant du sujet : il n'existait pas, il n'existe plus. L'existence représente la période pdt laquelle le sujet est, il n'est pas néant.
Il est donc possible d'imaginer le néant comme une dimension de non-existence où tout sujet y trouve sa place à un instant donné. Chaque sujet vient du néant ; il le quitte