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Cependant, la découverte du cogito n'est possible qu'après la récusation en doute de toutes les idées en notre esprit. L'affirmation de l'existence du cogito n'est possible que sur le fonds d'autres idées qui, celles - ci, me renvoient à un monde qui n'est pas moi.

La conscience de soi serait une conscience vide, sans objet, s'il n'y avait pas dans la conscience d'autres idées représentatives d'autres choses que de ma propre existence. LEIBNIZ le faisait remarquer à DESCARTES, il y a dans ma pensée outre ma propre personne des contenus de pensée qui se rapportent à autre chose qu'à moi - même5 . Ainsi pour que je puisse prendre conscience de moi - même, il faut encore que ma conscience contienne des pensées qui elles dépeignent autre chose que moi. Je prendrai alors conscience de moi - même mais non pas immédiatement mais par l'intermédiaire de contenus de pensée qui se réfèrent à un monde extérieur. Cependant cet argument ne suffit pas. BERKELEY s'est précisément appuyé sur cette thèse pour défendre une position solipsiste : la réalité objective des idées est toute leur réalité ; elles ne disposent pas de ce que la scolastique a nommé : réalité formelle. Rien de conforme à ce que les pensées me représentent n'existent en toute certitude dans le monde extérieur6 .

De la sorte, si chacun peut prendre conscience de lui - même, ce ne serait pas immédiatement, mais par la rencontre de quelque chose d'autre. Cet autre que moi, si nécessaire à la prise de conscience que je suis, cet autre que moi ne saurait les idées qui peuvent ne dépeindre rien du monde extérieur. Seule la rencontre avec le monde lui - même me fait prendre conscience de moi - même. MAINE DE BIRAN (1766 - 1824) met dans le sentiment de l'effort le cogito que DESCARTES concevait dans la seule pensée. L'effort est la rencontre avec un monde qui me résiste : le réel (res), et qui m'oblige à me découvrir. Le rêveur n'a de conscience claire de lui - même parce que son rêve n'a pas d'autre loi que celle de

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