école idéale anglais
Le poème est constitué de 12 quatrains. Les vers impairs sont des alexandrins et les vers pairs sont des octosyllabes. Les rimes sont croisées, riches suffisantes et pauvres. Le poète s'adresse ici à une femme. On peut le voir grâce aux marques de la 1ere personne du singulier et aux apostrophes "mon âme" "mon ange" "ma passion". Dès le titre et la première strophe, le lecteur sait de quoi il va s'agir : de la charogne que Baudelaire et sa compagne ont rencontrés lors d'une promenade : "au détour d'un sentier" "une charogne infâme".
Le champ lexical de la nature laisse penser que l'histoire se déroule en été, saison normalement joyeuse "sentier" v3 "Cailloux" v4 "grande nature" v11 "eau courante" et "vent" v26.
On remarque une oxymores à effet ironique « carcasse superbe » au vers 13
Cet opposition crée des chocs d’atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture » v9. Baudelaire met en place des oppositions et associations de 2 éléments incompatibles ce qui représente l'ironie mais c'est aussi une façon de traduire l’indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal ». Le poète décrit la charogne en s'appuyant sur 3 sens :
L'odorat : "puanteur" et hyperbole "si forte"
L'ouïe : "bourdonnait" "en pétillant"
La vue : "descendait" "montait" "vivait en se multipliant". Le pluriel montre qu'il y a beaucoup d'insectes et que l'état de décomposition est avancé. la métaphore " noirs bataillons" fait référence à la guerre et au champ de bataille.
Baudelaire fait des allusions à connotations sexuelles : « jambes en l’air, femme lubrique » ce qui dénote la comparaison entre la femme et la charogne.
L'adjectif « brûlante » a un double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir.
« son ventre » est le siège de la sensualité de la femme.
A la 8ème strophe l'auteur affirme la fonction de l’artiste par comparaison au peintre : il recrée une réalité