École littéraire de montréal
Par François Couture Pierre Rajotte
* La fondation de l’École littéraire de Montréal en 1895 marque un moment charnière dans l’histoire littéraire du Québec. C’est au sein de ce groupe qu’on trouve les premiers artisans de la modernité au Québec.
* Il s’agit en fait, de la première aventure relativement structurée d’un groupe d’écrivains canadiens-français décidés à promouvoir la littérature en la soustrayant autant que faire se peut aux prérogatives cléricales ou politiques ».
* Malgré l’importance de l’École littéraire de Montréal dans la vie littéraire de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, son histoire reste à faire.
* Tous distinguent au moins trois périodes importantes dans la vie de l’École. La première, de 1895 aux environs de 1900, est marquée par des débuts enthousiastes et la tenue de cinq séances publiques fort populaires qui vont mener à la publication, en mars 1900, d’un volume collectif intitulé Les soirées du Château de Ramezay5. C’est aussi au cours de cette période qu’Émile Nelligan devient membre de l’École et qu’il est, dit-on, porté en triomphe lors de la quatrième soirée publique.
* La seconde période, de 1908 à 1913, est marquée par la fondation de la revue Le Terroir, ce qui a fait dire aux historiens que l’École, qui jusqu’alors avait été animée par un désir de « renouveau littéraire », adoptait un tournant régionaliste et terroiriste (littérature du terroir).
* Enfin la troisième période, qui va de 1919 à 1926, a été complètement ignorée par l’histoire littéraire, alors que l’École accueille pourtant une nouvelle génération en son sein.
Les origines « tavernesques »
* Il est d’usage d’attribuer la naissance de l’École littéraire de Montréal à un groupe de jeunes hommes qui se réunissaient dans les tavernes du Quartier latin sous le vocable des « Six Éponges ».
* De plus, on trouve à l’origine de cette association une prise de