Économie française au 19eme
François Caron, historien économique français, écrit qu’à la fin du XIXème siècle « La France est devenue insensiblement une petite Nation »
Avant 1880, à la suite d’une période de prospérité économique qui s’étend de 1850 à 1873, la France fait partie des grandes puissances mondiales comme les Etats Unis, la Grande Bretagne ou l’Allemagne. Toutes ces nations se retrouvent confrontées à une période de dépression économique caractéristique de la fin du 19ème siècle. Une fluctuation qui semble s’inscrire dans les cycles économiques d’une cinquantaine d’années mis en évidence par l’économiste russe Kondratieff qui distingue deux phases, une phase de prospérité économique dite phase A, et une phase B qui pourrait correspondre à la période dans laquelle semble entrer les nations. Néanmoins, cette dépression ne touche pas tous ces pays avec la même intensité. Toujours en accord avec la théorie de Kondratieff, s’en suit une nouvelle période de croissance économique qu’on appellera plus tard la « Belle Epoque ». Là encore, chaque nation a vécut différemment cette période de renouveau économique. En effet la France, à l’issu de ces deux phases, apparaît complètement distancée par ses voisins européens et d’outre-Atlantique. Elle apparaît comme une nation en retard, pas entièrement industrialisée.
Problématique : Dans quelle mesure les variations de la croissance de la période 1880-1914 révèlent elles un certain « retard « français ?
Dans une première partie nous étudierons la période de la Grande dépression dans l’économie française, puis dans une seconde partie comment la France vit le renouveau industriel de la Belle Epoque, et enfin nous verrons les facteurs de ce « retard » français.
I. La « grande dépression » de la fin du XIXème.
Dépression qui dure jusqu’au milieu des années 1890 (93 ou 96) >> plutôt une longue stagnation.
1. Une période de décélération ponctuée