écrit
Ce n’est pas à la philosophie seule, que les sciences politiques durent leurs progrès chez les Grecs. Dans ces petites républiques, jalouses de conserver et leur indépendance et leur liberté, on eut presque généralement l’idée de confier à un seul homme, non la puissance de faire des lois, mais la fonction de les rédiger et de les présenter au peuple, qui, après les avoir examinées, leur accordait une sanction immédiate.
Ainsi, le peuple imposait un travail au philosophe, dont les vertus ou la sagesse avaient obtenu sa confiance ; mais il ne lui conférait aucune autorité : il exerçait seul et par lui-même ce que depuis nous avons appelé le pouvoir législatif. L’habitude si funeste d’appeler la superstition au secours des institutions politiques, a souillé trop souvent l’exécution d’une idée si propre à donner aux lois d’un pays cette unité systématique, qui peut seule en rendre l’action sûre et facile, comme en maintenir la durée
où, jusqu’à la fin des temps, il pourra sans cesse exercer ses forces, mais dont à chaque pas, il verra reculer les bornes devant lui.
Ce n’est pas à la philosophie seule, que les sciences politiques durent leurs progrès chez les Grecs. Dans ces petites républiques, jalouses de conserver et leur indépendance et leur liberté, on eut presque généralement l’idée de confier à un seul homme, non la puissance de faire des lois, mais la fonction de les rédiger et de les présenter au peuple, qui, après les avoir examinées, leur accordait une sanction immédiate.
Ainsi, le peuple imposait un travail au philosophe, dont les vertus ou la sagesse avaient obtenu sa confiance ; mais il ne lui conférait aucune autorité : il exerçait seul et par lui-même ce que depuis nous avons appelé le pouvoir législatif. L’habitude si funeste d’appeler la superstition au secours des institutions politiques, a souillé