éducation chez Rabelais et Montaigne
Rabelais va, pour donner de la force à ses idées, opposer deux types d’éducation, celles des sophistes, et celle de Ponocrates, le travailleur, qui observe son élève et le guide dans ses apprentissages.
Selon Rabelais, les principaux défauts de cet enseignement sont :
- Un enseignement inutile, inefficace voire dangereux pour l’enfant qui risque fort de rester définitivement sot: Gargantua entend 30 messes, récite le chapelet
- Un enseignement fait par des fainéants : les sophistes se contentent de faire répéter..
- Un enseignement qui ne tient pas compte de l’hygiène du corps : Rabelais associe le procédé de l’énumération au champ lexical de la grossièreté « fientait, pissait, rendait sa gorge, pétait, baillait, crachait, toussait, sanglotait, éternuait et se morvait » pour caricaturer les pratiques des anciens maîtres.
- Un enseignement qui rend les enfants paresseux : lever tardif (Vanum est vobis ante lucem surgere) Gargantua n’étudie qu’une demi-heure par jour et encore sans avoir l’esprit à ce qu’il fait. »son âme était à la cuisine »
- Un enseignement qui ne soucie ni de la santé ni de l’hygiène : Gargantua mange et boit sans faire d’exercice . Les excès alimentaires sont à deux reprises évoqués et renforcés par le procédé de l’accumulation des quantités ingurgitées par le jeune homme. L’anaphore de l’adjectif « beau » traduit le jugement ironique de Rabelais sur ce mode d’éducation.
En revanche, quand Ponocrates se charge de l’éducation de son élève, Il lui fait oublier tout ce qu’il a appris, comme le dit le paratexte, ensuite il lui donne des règles de vie saines aussi bien pour le corps que l’esprit qui sont systématiquement l’inverse des habitudes acquises.:
- Il le fait lever