Henri Beyle, plus connu sous le pseudonyme littéraire de STENDHAL, au XIX ème siècle, fit preuve d’avant-gardisme sur la question de l’égalité entre les hommes et les femmes, sujet loin des préoccupations sociétales de cette époque en déclarant “L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain”.
En ce début de XXI ème siècle, la notion d’égalité des sexes est devenue incontournable dans le monde occidental, et plus particulièrement au sein de la République Française fort de sa devise “Liberté, Egalité, Fraternité”, si bien que l’absence de la reconnaissance de cette égalité, dans notre société, peut susciter l’indignation, au point que peuvent se multiplier recommandations et directives tendant à la promouvoir voire à l‘imposer. Ainsi par exemple, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a émis, les 24 Janvier 1994 et 27 Avril 1995, deux recommandations sur l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. A contrario, dans d’autres parties du Monde cette notion est loin d’être acceptée. Ainsi lors de la Conférence de Pékin de septembre 1995 sur les droits de la femme, des pays islamiques ont vigoureusement contesté certains aspects de cette égalité, contestation relayée par certains pays catholiques et le Vatican en ce qui concerne la maîtrise de la fécondité. Ces deux exemples concrets de sommets internationaux qui ont abouti à des conclusions contradictoires posent clairement le problème de l’égalité entre les sexes, donnant plus que jamais du sens à la pensée d’Edouard Herriot, homme politique et membre de l’académie française, qui déclara “Il est plus facile de proclamer l’égalité que de la réaliser”. Définie comme toute absence de discrimination entre les êtres humains sur le plan de leur droits, l’égalité, notion fortement ancrée dans l’idéologie des démocraties modernes, est très complexe notamment car elle peut s’étudier sous