Au XIXème siècle, le secteur de l’agriculture était le secteur le plus favorable à l’emploi. En effet, l’utilisation des machines n’étant pas encore développée en France, les hommes utilisaient la force animale et avaient donc besoins de beaucoup de mains d’œuvre. Entre 1850 et 1860, la population rurale française est à son apogée avec 26.8 millions de ruraux. Au recensement de 1906, la France compte 43.8% de personnes vivant de la terre. L’exode rural ne touche la France que plus tard, dans les années 1930 où la mécanisation se développe de plus en plus.
Le secteur de l’agriculture chute entrainant de moins en moins d’emplois. Mais c’est après la guerre que de nombreuses évolutions vont avoir lieu dans les métiers de l’agriculture. C’est pour cela que nous allons voir dans un premier temps la mécanisation lente et progressive de 1945 à 1973, puis, dans un second temps, l’évolution de 1973 jusqu’à nos jours.

I. LA PLACE DE L’EMPLOI DANS L’AGRICULTURE DE 1945 AU 30 GLORIEUSE

A. les conséquences de la guerre sur l’emploi
Après la seconde GM, on peut constater un déclin considérable de l’emploi dans l’agriculture en France du à différents facteurs :

* La population agricole a été divisée par 4
Pertes considérables d’hommes pendant la guerre, à la fin de la guerre, le secteur agricole manque de main d’œuvre pour espérer un retour à la normale.

* L’exode rural
Sur les zones de départ, Le déficit de population n'est pas réduit, le déclin de l’emploi dans l’agriculture continu : le départ des jeunes – dont les enfants des chefs d'exploitations agricoles – vers les villes, a pour effet de diminuer la population active agricole, alors que le nombre de retraités agricoles reste relativement élevé. Il en résulte un déséquilibre démographique important entre actifs et retraités, et donc un déficit très important des régimes de protection sociale agricole, les cotisations sociales ne pouvant équilibrer les prestations sociales.

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