Kamo, l’idée du siècle oscille parfois entre rêve et réalité. Les données de l’histoire au départ sont tout à fait réalistes : une femme qui ne sait pas quel genre d’homme elle veut dans sa vie, des élèves de CM2 qui s’inquiètent de leur entrée en 6ème.
Cependant le narrateur raconte l’histoire d’une façon qui fait parfois s’interroger le lecteur sur la réalité des faits. Par exemple, quand il décrit les changements de personnages de M. Margerelle comme vraiment réels : il paraît vraiment chauve, il semble avoir de longs bras et son apparence change avec ses personnages tant il les incarne. Les élèves en viennent à se demander s’il n’a pas réellement plusieurs personnalités. Ce questionnement est renforcé quand ils entendent sa voix au répondeur qui utilise le « nous » et non le « je ».
Ces transformations surréelles de M. Margerelle peuvent être attribuées à une perspective d’enfant que le lecteur partage le temps de la lecture, et que Daniel Pennac parvient à rendre avec précision. L’imagination des enfants rend les transformations pourtant explicables de leur instituteu