Le mythe de Sisyphe

par

Conclusion

Albert Camus consacre dans cet essai le génie de l’intelligence humaine et la liberté de l’Homme devant son destin, quand bien même il serait une peine infinie et absurde. L’homme a la faculté, par la conscience, d’échapper au supplice que les dieux lui ont préparé. Comme dans la tradition gnostique, quelque part, l’homme peut se soustraire au mauvais démiurge qui enchaîne les hommes, en prenant conscience de sa condition, et en réagissant par une révolte joyeuse. L’homme subira toujours le destin cyclique, mais c’est à lui de se définir et de marquer son unicité : « un homme se définit aussi bien par ses comédies que par ses élans sincères ». La liberté, qu’il dépeint à travers la métaphore des œillères, permet à l’homme de se départir partiellement de ce destin et d’être heureux notamment grâce à son intelligence : « Pour un homme sans œillères, il n’est pas de plus beau spectacle que celui de l’intelligence aux prises avec une réalité qui le dépasse ». Tout comme l’absurde dépasse les frontières de la raison, le génie dépasse celles de l’intelligence : « Et c’est bien là le génie : l’

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