Le Sabotage amoureux

par

Un roman autobiographique ?

Le genre autobiographique obéit souvent à certaines conventions. Il se caractérise par la présence d’un « je » de narration, qui équivaut à un « je » d’écriture. C’est-à-dire que le narrateur et l’auteur ne sont qu’une seule et même personne. Dans le roman d’Amélie Nothomb, l’ensemble est rédigé à la première personne du singulier – « Je ne vis plus à Pékin » ; « Je doute » ; « ma vie ». En se basant sur l’histoire de l’auteure, qui a bel et bien vécu au Japon, puis à Pékin, le lecteur suppose qu’il s’agit d’une narration de sa propre vie. Cependant, le nom de l’héroïne n’est jamais prononcé, ce qui laisse planer un doute à ce sujet. Dans le roman autobiographique, par un contrat implicite avec son lecteur, l’auteur annonce en écrivant son ouvrage qu’il va lui soumettre son histoire, sa vérité ; c’est ce que l’on nomme le « pacte autobiographique ». Si le pacte n’est pas respecté, le lecteur peut éprouver un sentiment de tromperie, de manipulation et de doute. Et ici, il semble difficile de croire aux propos que livre l’écrivaine. Le lecteur se sent donc perdu face aux informations qui lui

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