Alchimie Du Verbe Rimbaud

masculins (le « tu », « poète estropié » auquel s'adresse le canteur22) ou féminins (« la fille océane »), et qui ont pour objectif de permettre à l'auteur de se dévoiler sans avoir à s'investir directement par l'intermédiaire d'une première personne. Si Rimbaud disait que « je est un autre »23, Thiéfaine parodie cette assertion en disant que « vous est un autre je »24. Il dit également qu'il est « rarement dans les « je » ou alors de façon superficielle. (…) Le « je » c'est « elle », c'est « nous » »25.

|- Mallarmé, « Plusieurs sonnets », Sonnet IV, Poésies |Invention : Un journal publie des propos ironiques et injurieux envers un certain type de poésie jugée obscure ou incompréhensible, en | |- Rimbaud, « Alchimie du verbe », Une Saison en enfer |concluant par ce vers de Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement ». Vous répondez à ces propos en faisant l’éloge de | |NATHAN Interro des lycées 2008

« oisiveté », « ennui » sont les termes qui caractérisent l’état de cette jeunesse qui avait rêve d’héroïsme et de gloire dans le sillage de Napoléon. 1815 et la chute du régime impérial font disparaître les rêves et réduisent à néant les ambitions. Le verbe « devoir » (« qui devez emporter René ») souligne une impérieuse nécessité à laquelle se soumet le héros, et la reconnaissance d’une incapacité à maîtriser sa vie illustre la conscience d’une fatalité. Mélancoliques et parfois un peu narcissiques

2) : « [Sur la poésie] je fis souffler un vent révolutionnaire » ? Commentaire : Du Bellay, « Sonnet XII », Les Regrets Page 1 sur 37 Sonia LE PAPE – 2009-2010 Contemplations - Mallarmé, « Plusieurs sonnets », Sonnet IV, Poésies - Rimbaud, « Alchimie du verbe », Une Saison en enfer NATHAN Interro des lycées 2008 Poète voyageur, poète voyant (STG – sept 2004) - Baudelaire, « Bohémiens en voyage », Les Fleurs du Mal - Apollinaire, « La Tzigane », Alcools - Aragon, « Je me souviens de cette ville

(texte 2) : « [Sur la poésie] je fis souffler un vent révolutionnaire » ? Commentaire : Du Bellay, « Sonnet XII », Les Regrets Page 1 sur 37 Sonia LE PAPE – 2009-2010 Contemplations - Mallarmé, « Plusieurs sonnets », Sonnet IV, Poésies - Rimbaud, « Alchimie du verbe », Une Saison en enfer NATHAN Interro des lycées 2008 Poète voyageur, poète voyant (STG – sept 2004) - Baudelaire, « Bohémiens en voyage », Les Fleurs du Mal - Apollinaire, « La Tzigane », Alcools - Aragon, « Je me souviens de cette ville

séparément ni l’un ni l’autre Différence par rapport à l’expression sentimentale et à la description réaliste. Rimbaud, lui, va encore plus loin dans la dépersonnalisation, en créant, par son « alchimie du verbe », un monde qui n’aurait « plus rien des apparences actuelles » et devant lequel le « je » s’efface complètement pour recueillir le sentiment de l’inconnu. Avec Rimbaud, on assiste à plus qu’une révolution esthétique : c’est comme si nous avions ici une révolte de la littérature contre

confisqué ........................................... 180 Le vrai grand siècle de la langue française ........ 196 La langue de l'Europe ....................................... 199 Révolution dans l'enseignement : guerre au latin206 III AU PÉRIL DU VERBE ..................................... 211 1 La « geste » et la « poésie »................................... 213 Le poète dit l'avenir .......................................... 224 Pour les amoureux du français, plutôt la poésie que le pouvoir ..

BAUDELAIRE (Charles) 1821-1867 Prise de vue Voyou, voyant ou voyeur : Baudelaire résiste aux attaques du substitut Pinard, à l’esprit prophétique dont le gonfle Rimbaud, nouvel évangéliste, au nœud de complexes où essaie de l’étrangler Jean-Paul Sartre, son « semblable », son « frère ». Mais il doit triompher d’autres pièges : la biographie, l’esthétisme, l’histoire, pour retrouver son visage. On ne tente pas d’expliquer Il Giorno par les multiples

le symbolisme. Les créateurs les plus importants échappent cependant à un étiquetage étroit et offrent des œuvres multiples et encore proches de nous, particulièrement dans le domaine de la poésie (avec Lamartine, Vigny, Musset, Hugo,Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé…) comme dans le domaine du roman (avec Stendhal, Balzac,Dumas, Hugo, Flaubert, Zola, Maupassant, Verne…) et dans une moindre mesure au théâtre avec le drame romantique et ses épigones(avec Musset, Hugo, Edmond Rostand…). La poesie

mars 1890; Verlaine, Œuvres complètes, t. II, < p. 303). POÉSIE ET MUSIQUE CHEZ VEKLAINE 33 1865, nous le voyons sensible aux innovations rythmiques de Baudelaire 6 . Près de vingt ans plus tard, c'est encore l'aspect musical de l'œuvre de Rimbaud, de Mallarmé, qui l'intéresse 7 . Un poète médiocre trouve grâce à ses yeux pourvu qu'il soit bon musicien; c'est ainsi que les Études rythmiques d'un de ses contemporains l'étonnent et l'enchantent au point qu'il prend la peine d'en noter « la mesure