Alfred Molina

l’imagination d’un Espagnol, moine de son état, mais auteur à succès, Tirso de Molina. C’est lui qui écrivit entre 1625 et 1630 une pièce de théâtre intitulée Don Juan Tenorio, le La séduction dans la littérature 5 trompeur de Séville (burlador, en espagnol) : « Déjà grand seigneur et déjà méchant homme », écrit Christian Biet qui recense les multiples transformations du personnage à travers les siècles. Tirso de Molina avait ajouté un sous-titre à sa pièce. Sous-titre révélateur, car il indiquait

malgré le succès qu’il rencontra, ne fut joué que 15 fois à cause notamment de son  « impiété ». Reprise sur scène au XIXème siècle, elle est aujourd’hui reconnue comme un chef d’œuvre du théâtre français. Reprenant le thème du Dom Juan de Tirso de Molina dans El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra (1625), cette pièce de théâtre est l’histoire d’un noble sicilien et libertin à l’excès qui, tout au long de la comédie, reçoit différents signes du mécontentement divin avant que celui-ci le happe

9 10 11 11 12 13 13 14 16 17 18 19 20 3 INTRODUCTION Don Juan est à l’origine un personnage espagnol inventé par l’auteur Tirso de Molina au début du XVIIe siècle. Le concept de ce type de séducteur n’était pas une chose nouvelle car il avait aussi été utilisé comme thème pendant l’Antiquité. Cependant, ce qui est nouveau avec le séducteur de Tirso de Molina, c’est l’atmosphère contemporaine avec sa moralité espagnole et son monde chrétien « où l’Enfer existe et avec lui le péché, la punition

créés, notamment le premier Le Trompeur de Séville et le Convive de pierre de Tirso de Molina en 1620. Sa pièce est située dans un contexte social particulier lui permettant d’établir une peinture exacte et rigoureuse de la noblesse espagnole de l’époque. En effet dans sa pièce, dix personnages sur vingt sont assurément nobles et trois autres peuvent le revendiquer, ce qui ne reflète pas la réalité, mais Molina a également raffiné les échelons nobles de ses personnages au point où l'on pourrait presque

fils criminel de Dorimon (Lyon, 1658-Paris, 1661) et Le Festin de Pierrenote 1 de Villiers (Paris, 1659) inspirées toutes deux de la pièce de l’italien Giliberto aujourd’hui disparue7. Ce thème trouve son origine en Espagne dans une pièce de Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla. La pièce passée en Italie a inspiré Cicognini (en), Giliberto et la commedia dell'arte sous le titre de El Convitato di Pietra. Elle devient célèbre en France à partir de la représentation des Italiens de 16588. Il semble

La figura legendaria de Don Juan, desde sus raíces humildes en El burlador de Sevilla y convivado de piedra de Tirso de Molina – publicado por la primera vez en 1630 – hasta las varias adaptaciones cinemáticas de hoy en día siempre ha jugado un rol importante en la literatura y la cultura no solamente de España, sino el mundo occidental entero. Sin embargo, a pesar de todas las variaciones de este personaje y las diferentes encarnaciones en que ha actuado él, sus características básicas siempre

jamais entendu l’expression « c’est un Don Juan » pour désigner un séducteur, un homme à femmes, sans forcément savoir quelle est son origine ? Depuis son apparition, au début du XVIIème siècle, dans l’œuvre théâtrale d’un auteur espagnol, Tirso de Molina, le personnage mythique de Don Juan hante la musique, la peinture, le cinéma et bien sur la littérature de différents pays européens. La personnalité et les aventures de ce héros varient ainsi que les jugements portés sur son comportement et les analyses

dimension religieuse de la pièce El Burlador de Sevilla de Tirso de Molina L’Eglise catholique espagnole va utiliser la popularité et le succès du théâtre pour mettre en garde ses fidèles et leur rappeler les principes de la foi. La pièce El Burlador de Sévilla, n'échappe pas à la règle. (d'ailleurs les meilleurs dramaturges de l'époque sont aussi des religieux.) (En 1971, Serge Maurel étudie L’Univers dramatique de Tirso de Molina en disant : « Ce n’est qu’au sein de ce système du péché qu’il nous

disparition suspecte, encore moins du miracle de la statue de pierre qui s'anime pour punir un débauché3. Il est beaucoup plus vraisemblable de croire que le succès de la pièce du moine espagnol frère Gabriel, plus connu sous le nom de Tirso de Molina, (qui met en scène un personnage de jeune débauché avide de jouissance, personnage assez habituel dans les comédies espagnoles des XVIe et XVIIe siècles) est à l'origine de la légende3. Mais ce sont les éléments surnaturels qui ont le plus contribué

connaît un succès considérable jusqu’à ce qu’il soit secrètement interdit par le roi sous la pression des dévots qui venaient de faire interdire Tartuffe. En effet, cette pièce, qui reprend un sujet à la mode déjà illustré par l’espagnol Tirso de Molina, est une tragi-comédie qui raconte la vie dissolue d’un libertin. Si Molière est considéré comme un classique, Dom Juan est néanmoins une tragi-comédie, qui fait plus d’une entorse aux règles classiques, ainsi elle refuse la règle des trois unités