Antonin Artaud Limite De La Parole

porter au langage une attention méthodique. 5 La linguistique À partir de 1940 en Amérique et de 1950 ailleurs, une foule de linguistes essaye de donner au langage un statut scientifique, cherchant des critères pour définir son objet, ses limites et mettre au point des concepts permettant une description méthodique de son fonctionnement. Ferdinand de Saussure, dont le Cours de linguistique générale avait, dès 1916, provoqué de vives réactions, exprime les difficultés de cette approche scientifique

désespéré de cette révolution. 5° Nous ne prétendons rien changer aux mœurs des hommes, mais nous pensons bien leur démontrer la fragilité de leurs pensées, et sur quelles assises mouvantes, sur quelles caves ils ont fixé leurs tremblantes maisons. » Antonin Artaud avec la contribution de tous les membres du mouvement littéraire Déclaration du 27 janvier 1925 B - Le rejet des formes artistiques Le surréalisme s'inscrit dans le rejet des règles artistiques établies. Il s'agit d'une rupture de l'ordre établi

est de faire « figurer » l’absolu des choses dans un espace lui-même « épuré » des mots et des vers. Mallarmé inaugure cette logique nouvelle de la poésie qui se veut une réflexion du langage. Une telle poétique exigeante repousse sans cesse les limites de l’écriture plus près du « blanc » et du silence. Mallarmé aurait donné naissance à une poésie qui, se retranchant du monde pour céder l’initiative aux mots, accomplirait « la disparition élocutoire du poète ». Dans cette lignée s’inscrivent

......................................................................................  89   VICTOR  HUGO,  PREFACE  DE  CROMWELL  (1827),  EXTRAITS.  .............................................................  91   ANTONIN  ARTAUD  :  «  EN  FINIR  AVEC  LES  CHEFS-­‐D’ŒUVRE  »  (EXTRAITS)  ...................................  97   BERTOLT  BRECHT,  THEATRE  EPIQUE  ET  DISTANCIATION  ................................................

(homme = statue? Bronze = ventouse de bronze?) et trancher en faveur de la plus vraisemblable. En tout état de cause, il lui faut, pour comprendre, postuler des choses que le texte ne dit pas – donc, à proprement parler, interpréter le texte. S’il se limite au champ rhétorique, le lecteur ne peut que constater l’aporie de la compréhension. Pour résoudre l’énigme, il faut sortir du champ rhétorique pour entrer dans celui de l’herméneutique. 13 Herméneutique: Théorie de l’interprétation des signes

l’arbitraire des pouvoirs et l’exacerbation des tensions entre une caste de parvenus insolents et un peuple réduit à la plus abjecte sujétion. Ce faisant, il essaie d’aliéner la violence d’un monde scandaleux tout comme Magamou qui, se saisissant « d’une parole que personne ne lui a donnée » 3, refuse de guérir, « affrontant les préjugés et les interdits afin de mettre à nu les vices et travers, les infirmités et indigences sociales » 4.A défaut d’aliéner cette violence, Sony Labou Tansi essaie d’exorciser

permettre cette perturbation. Réinventer des langages: voilà la démarche artistique qui m’intéresse. Il peut y avoir des langages très parlants, touchant très clairement à ce qui nous concerne. Je ne nie pas que ça puisse être plaisant. Le langage a ses limites. A un moment tout a été dit, de ce qui pouvait l’être de manière clairement intelligible. Demeure alors cet autre aspect du langage, plus intuitif, introspectif. Les spectacles où l’on croit ne pas comprendre sont ceux qui permettent le plus au spectateur

s'agace davantage encore. Puisqu'il en est à se juger mais c'est d'un jugement continu qu'il s'agit quand on se tient comme cela sous le regard durant presque cinq cents pages - il ne délire pas non plus quant à son talent d'écrivain. Il en voit les limites et on le trouve même un peu sévère à son endroit. Il est vrai qu'il est aiguillonné par le La Quinzaine littéraire, du 1'" au 15 décembre 1969 désir d'approcher en perfection deux grands modèles: l'un, Tchékhov, qu'on pourrait appeler son maître

page 2 Enquête: Quand l’écriture se dérobe page 5 Guyette Lyr et la voix des « sans parole » A l’épreuve du terrain Le théoricien du «bouc émissaire» confronte son modèle aux enquêtes des anthropologues René Girard T raduite et commentée aux quatre coins du monde, l’œuvre de René Girard s’est bâtie sous le signe du scandale. Au fil des textes, depuis Mensonge romantique et vérité romanesque (1961) jusqu’à Je vois Satan tomber comme l’éclair (1999), le théoricien du « désir mimétique

Travail, qui voulait toucher le public ouvrier, puis, en 1937, une autre, le Thtre de Iquipe, dont le manifeste disait quil demandera aux oeuvres la vrit et la simplicit, la violence dans les sentiments et la cruaut dans Iaction. On croit entendre Antonin Artaud, et peut-tre Camus avait-il lu, mais on Iignore, le roman que celui-ci avait publi en 1934, Hliogabale ou lanarchiste couronn (un empereur romain fou), et qui annonait son thtre de la cruaut. Il adapta et mit en scne Les frres Karamazov de Dostoevski