Baudelaire Boue Or

innovations formelles apparaissent : le vers libre (vers qui n'obéit à aucune contrainte de rime ou de rythme) et le poème en prose (texte en prose qui cherche les effets sonores et rythmiques proposés par la poésie versifiée) auquel s'attache Baudelaire. L'explosion des formes et des thèmes Au XXe siècle, les poètes sont de plus en plus libres. Apollinaire joue avec la dimension visuelle des mots des ses Calligrammes. Les poètes surréalistes cherchent une nouvelle réalité en mobilisant l'inconscient

s'echappe de son etre, qu'on se perd. Ainsi Flaubert experimente-t-il la betise comme fascination. Nietzsche parlerait, a propos du meme sujet, de <<pesanteur>> et de <<lourdeur.>> De meme a-t-on pu parler de <<cloaque, de boue, d'ocean>> chez Flaubert et Renan (Ader 90). << Il est difficile de decrire ce fond, et a la fois la terreur et l'attrait qu'il suscite. Remuer ce fond est l'occupation la plus dangereuse, mais aussi la plus tentante dans les moments de

Agrippa d’Aubigné - « l’amour de moi s’y est enclose » Anonyme - « le lac » Alphonse de Lamartine - « elle avait pris ce pli dans son âge enfantin » Victor Hugo - « la cloche fêlée », « Harmonie du soir » « la servante au grand cœur » Charles Baudelaire - « Il pleure dans mon cœur » Paul Verlaine - « enfance » Arthur Rimbaud - « complainte amoureuse » Alphonse Allais - « les passantes » Antoine Pol - « Soleil couchant » José Maria de Heredia - « Les pas » Paul Valéry POESIE DIONYSIAQUE

l'ironie et de la confidence ; elle permettait à son audace révolutionnaire plus de licence, du fait même qu'elle passait pour anodine aux yeux des censeurs. Dès 1857, au “Présent”, la signature de Max apparaissait fièrement à côté de celles de Baudelaire et de Leconte de Lisle ; mais c'est au “Figaro” que s'épanouit, de 1858 à 1868, son talent. Il collabora aussi à “L’événement” où écrivait aussi Émile Zola. Mais il se lassa bien vite de son métier d’«amuseur du boulevard». Mais, déjà, encouragé

alors l’automaticité du langage dans l’écriture poétique, le seul moyen de traduire le dérèglement de l’esprit lorsque le poète est sous l’emprise de son inconscient. Si le langage de l’inconvénient chez Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé et Charles Baudelaire, relève respectivement de l’illumination de l’esprit, de la force de l’idée et du surnaturalisme, tout de l’esprit, chez les surréalistes converge vers l’état hallucinatoire et hypnotique du poète. En surpassant ainsi le réel, le poète cherche à

côté de la géographie infernale surgissent des allusions à des villes bibliques ou mythiques comme dans ces lignes d’« Adieu » : Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. La représentation de l’enfer est étroitement liée à celle des lieux symboliques, frappés du sceau des condamnations divines. Dans cet exemple, la ville n’est pas sans évoquer la grande Babylone, présente dans l’Apocalypse selon saint Jean. Omniprésentes

LES ÉLÉVATION FLEURS DU MAL PAR CHARLES BAUDELAIRE Sélection de poèmes de la section « Spleen et Idéal » Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde, Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes

9 soulignait  C.  Baudelaire  dans  sa  préface  aux  Fleurs  du  mal  par  une  formule  qui  est  restée  gravée   dans  les  esprits  :  «  vous  m’avez  donné  de  la  boue  et  j’en  ai  fait  de  l’or  ».  L’artiste  est  donc  celui  qui   transforme  la  boue  –  les  mots  de  tous  les  jours  –  en  or  –  c’est-­‐à-­‐dire

superficialité, d’autres encore la question de l’argent. Activité 2 : proposer ensuite de lire le texte de Baudelaire. Un rappel est peut-être nécessaire pour présenter son travail de critique. Leur poser ensuite la question suivante : Baudelaire a-t-il la même approche de la mode que la vôtre ? Que représente-t-elle pour lui ? Le texte propose deux idées très importantes chez Baudelaire, la première est que la mode est significative d’une époque, et en cela, elle est éphémère. L’autre idée est

croisement d’un espace sacré et d’un séjour de béatitudes. Pour approfondir ces quelques réflexions, reprenons selon l’ordre I. Un quartier reflétant une puissance... « Là tout n’est qu’ordre et beauté/ Luxe calme et volupté » c’est faire injure à Baudelaire que de le citer ici mais ses vers décrivent parfaitement l’impression laissée par ce haut quartier. 1. Haut quartier, haute opinion de soi (supériorité): a. Hauteur et distinction (élévation). Quartier réservé à une caste (pas tous les colons juste