Béroul

étendue, ceux de Chrestien de Troyes et de La Chèvre ont péri tout entiers ; de celui de Béroul, il nous reste environ trois mille vers ; autant de celui de Thomas ; d’un autre, anonyme, quinze cents vers. Puis ce sont des traductions étrangères, dont trois nous rendent assez complètement pour le fond, mais non pour la forme, l’œuvre de Thomas, dont une nous représente un poème fort semblable à celui de Béroul ; des allusions parfois très précieuses  ; de petits poèmes épisodiques, et enfin l’indigeste

de Tristan et Yseut a été écrit au XIIe siècle. Cependant tel qu’il nous est restitué par Joseph Bédier à la fin du XIXe siècle, c’est en fait une reconstitution composite de la vieille légende celtique à partir des fragments sauvés des ouvrages de Béroul et de Thomas surtout. Par sa barbarie, le premier est plus proche de la légende originelle. Le second se montre plus respectueux des règles courtoises de la société médiévale anglo-française. L’histoire se déroule en Cornouailles, en Bretagne et

première fois, un écrivain présente un couple amoureux aliéné à l’argent. Pour la première fois aussi, la sexualité, dissociée de la passion, est présentée comme une valeur marchande. En complète rupture avec l’idéalisme poétique de ses prédécesseurs (Béroul et Thomas, Mme de La Fayette), l’abbé Prévost ouvre le roman sentimental à la vulgarité bourgeoise : la poursuite du confort matériel devient le moteur de l’action. Marivaux (Le Paysan parvenu, 1735) et Lesage (Gil Blas, 1715-1735), romanciers de

97-108. LABBE Alain, L’architecture des palais et des jardins dans les chansons de geste, Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1987. LEGROS Huguette, « Du verger royal au jardin d’amour : mort et transfiguration du locus amoenus (d’après Tristan de Béroul et Cligès) » in Vergers et jardins dans l’univers médiéval, Sénéfiance n° 28, 1990, p. 215-235. NOTZ Marie-Françoise, « Hortus conclusus. Réflexions sur le rôle sémantique de la clôture dans la description romanesque du jardin » in Mélanges de

aura fait de l’Empereur un homme dont l’autorité est incontestée. 11 MEP Citations.indd 11 27/05/09 10:52:56 « Il ne m’aime et je ne l’aime qu’à cause d’un breuvage que j’ai bu et qu’il a bu. » Béroul, Tristan et Yseut, vers 1170 Citations littéraires expliquées Béroul écrit vers 1170 Tristan et Yseut, dont ne nous sont parvenus que des fragments. Dans sa version, considérée comme la plus « sauvage » du mythe, Tristan est chargé de mener Yseut auprès du roi Marc qui doit l’épouser

Le roman est Tristan et Iseult traduit pas René Louis au 20èm siècle. René Louis s'appuie sur les manuscrits datent du Moyen Age. Les 2 principaux auteurs sont Beroul, qui écrit la première parti du roman, et Thomas, la 2em. La complémentarité des 2 manuscrits permet de restitué l'histoire. Cette histoire prend naissance dans les légendes celtiques, qui raconte un amour fatal. L'histoire fascine car il y a la présence du philtre d'amour. Elle devient un véritable mythe: celui de l'amour fatale, et

matérielle y est présente aussi: la description des châteaux, des tenues, des tournois, des cérémonies, représentent une nouveauté par rapport au récit épique. Au cours de la deuxième moitié du XIIe siècle, les auteurs les plus renommés sont : Béroul (Tristan), Thomas (Tristan), Chrétien de Troyes (Tristan, Lancelot, Le chevalier au Lion, Perceval). Leur vers préféré est celui de douze syllabes, employé dans Le Roman d’Alexandre, d’où son nom, l’alexandrin. Le Roman de la Rose occupe une place

génie spontané des peuples selon lui : un événement tragique (comme Roncevaux) frappe tant les imaginations qu’il donne naissance à des cantilènes ainsi s’expliquerait de nombreux archaïsmes (p.ex. géographie : p.ex. tribunal duel Ganelon – mais : Beroul aussi !) mais : il n’y a pas de trace de cantilènes théorie de Joseph Bédier = individualiste positivisme, 1908 les chansons naissent de la rencontre, sur les routes qui mènent à des lieux de pèlerinage (surtout St. Jacques de Compostelle), entre

lorsqu’on l’ignore ou qu’on le repousse. Ce mythe, dit-on, serait venu du Nord par la mer jusqu’au pays des Celtes, Cornouailles, Irlande, Bretagne. Il ne fut mis par écrit qu’au XIIe siècle, au temps des troubadours et de l’amour courtois, par Béroul, par Thomas, un trouvère normand d’Angleterre, par Frère Robert, un moine norvégien, par Gottfried de Strasbourg au XIIIe siècle et par quelques autres. Nous ne possédons plus des différentes versions que des fragments dont un érudit, Joseph Bédier

Capet en 987 qui donne suite à « La chanson de Roland » en 1070, la deuxième croisade à Jérusalem en 1147 conduit a l’élaboration de « Tristan de Thomas » en 1150 et le règne de Philippe Auguste de 1180 à 1223 mène à la création du roman de Tristan de Béroul en 1170. Evolution de la langue, évolution de la littérature. Avant le XI ème siècle, la langue littéraire était le latin et n'était pratiquée que par les clercs ( hommes lettrés qui faisaient partie du corps ecclésiastique mais qui n'étaient