Blaise Cendrars La Prose Du Transsibérien 1913

temple d’Ephèse Ou comme la Place Rouge de Moscou Quand le soleil se couche Et mes yeux éclairaient des voies anciennes Et j’étais déjà si mauvais poète Que je ne savais pas aller jusqu’au bout Blaise Cendrars. La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, 1913. Cendrars, qui ne porte pas encore ce nom, a 16 ans. Il s’ennuie ferme dans sa famille sise près du lac de Neuchâtel. Un soir plus agité que les autres, où son père lui reproche ses dettes dans les bistrots et les

siècle et que commence le XXème siècle. Une nouvelle ère débute, à la fois héritière et novatrice, traditionnelle et avant-gardiste. Les mouvements décadentiste et symboliste, qui ont en commun une volonté d'éclatement du vers libre (et parfois de la prose poétique) veut mettre un pied dans l'irrationnel tout comme l'esthétisme, idéal que voulait également atteindre les Parnassiens. II. Une poésie héritière comme novatrice. En commençant le XXè siècle souffle un vent nouveau dans le cœur des

Claudel et Saint-John Perse. Blaise Cendrars (1887-1961) rapporte de Mongolie des impressions qui lui inspirent un long poème de conception puissamment originale (1913, « La Prose transsibérienne »). Ses voyageurs nourriront son œuvre poétique et romanesque (1925, « L’Or », 1948, « Bourlinguer »). Mais, dans cette période, il faut surtout retenir la publication de deux recueils déterminants pour l’avenir de la poésie : « Alcools » de Guillaume Apollinaire en 1913 et La « Jeune Parque » de Paul

Blaise CENDRARS PROSE DU TRANSSIBERIEN ET DE LA PETITE JEHANNE DE FRANCE Dédiée aux musiciens En ce temps-là, j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n'avais pas assez

L' ABSTRACTION EN FRANCE AVANT 1945 Première abstraction : l' orphisme En 1912, Apollinaire traite de l'orphisme. Le baptême officiel de l'orphisme date du salon des indépendants de 1913. «  C'est effectivement Apollinaire qui avait inventé le terme (orphisme : culte rendu à Orphée) et l'avait employé publiquement pour la première fois lors d'une conférence sur la peinture moderne prononcée à l'occasion du Salon de la section d'or en octobre 1912. Qu'entendait-il par là ? Il semble qu'il ne

littéraire et culturelle ; réflexion sur l’intertextualité et la singularité des textes Axes d’étude et notions abordées : - La poésie du Moyen-Âge au XXIème siècle : formes et évolution - Les genres poétiques : rondeau, sonnet, poème en prose, vers libres, calligramme - Les registres (lyrique, élégiaque) - L’OuLiPo : le jeu avec les formes et les contraintes - Versification : strophe, vers, mètre, césure, hémistiche, diérèse, rimes (féminines, masculines, suivies, croisées

fuite du temps, le regret de la jeunesse perdue, la tristesse mélancolique au constat de l’amour impossible, la douleur face à un sentiment non partagé. La poésie didactique véhicule des connaissances ou une philosophie : Là, le poème devient de la prose rimée où lu rationnel remplace l’imagination, la technique se substitue à l’imagination Cf. La Fontaine et Boileau (1636-1711) NB : La Fontaine fait une révolution en conférant à la fable (genre antique illustré par le grec Ésope et le latin Phèdre)

variations de tons : cela assimile ce poème à une fantaisie une œuvre simple, modeste qui suit les caprices de l'imaginationLa figure de Rimbaud, poète-voyageur adolescent, inspirera Blaise Cendrars qui s'inventera une odyssée autant sublime que terrible à travers la Russie, dans son poème La Prose du Transsibérien (1913).

où il anime les stances du Cid, ni de celles de Racine qui comptent quelques-uns des vers les plus mélodieux de la langue française.  Il faut attendre le milieu du XVIIIème siècle pour assister à un renouveau du lyrisme. Le préromantisme dans la prose sentimentale, puis le romantisme dans la poésie tout entière, le font s’épanouir en prêtant voix à la subjectivité solitaire.  Après être demeuré plus d'un siècle sous le joug de l'esthétique classique, le poète redécouvre l'ensemble de ses pouvoirs

assouplissement de l’expression versifiée à la recherche d’une plus grande musicalité et de quelques audaces dans les mots et dans les images, chez Victor Hugo en particulier. Cette recherche de nouveauté se concrétisera aussi par l'« invention » du poème en prose par Aloysius Bertrand (1807-1841) dans Gaspard de la nuit, publié en 1842 après sa mort, où il nous fait entrer dans un monde onirique, et qui initie une forme que reprendront plus tard Baudelaire et Rimbaud. Poésie de la sensibilité et d’une certaine