Blason Du Front Maurice Scève

SYNTHESE POUR L’ENTRETIEN POESIE CELEBRATIONS DE LA FEMME AIMEE Facettes, qualités de la femme aimée Les moyens poétiques de l’exprimer Maurice Scève « Le Front », 1635. Beauté (conventionnelle, stéréotype de l’époque). Volonté, V.4 à 6 Intelligence, V.12 Courage, V.14 Passions, V.15 Elle est source de tout bonheur pour le poète. Blason- Sonnet- Décasyllabes- Choisit de célébrer une partie noble du visage. Enumérations, termes mélioratifs, de toutes ses caractéristiques

les deux quatrains, afin de la comparer à la femme dans les deux tercets. On retrouve également beaucoup de poètes lyriques écrivant des « blasons » : c’est une forme de célébration de la femme, où l’auteur ne va vanter qu’une seule partie du corps de la femme. Maurice Scève a écrit cinq blasons pour un concours organisé par Marot en 1536, où il développe le front, le sourcil, la gorge, le soupir et la larme. Cette tradition lyrique va perdurer à travers les siècles, jusqu’au XXème siècle, avec notamment

célébrer la beauté de l’être aimé : tout ce qui n’est pas beau sera laissé de côté afin d’éviter toute discordance. Ainsi, le blason « le front » de Maurice Scève, à travers la description poétique du front de la dame, dresse de cette dernière un portrait idéal : son front révèle à la fois sa beauté, son intelligence, sa noblesse, sa distinction et sa vertu. De même, le blason moderne qu’est « la Courbe de tes yeux » du surréaliste Paul Eluard exalte-t-il les yeux de la femme aimée en faisant d’elle

de totalité : « tout ce que » est répété dans le paragraphe 2, « tout un rêve » et « plein de » dans le c) 3 - -un poème en prose : images, rythmes et sonorités -un poème en hommage à la femme aimée à travers l’évocation de sa chevelure ; un blason (voir définition plus bas) - un poème typiquement baudelairien : correspondances entre les sensations, l’exotisme - un poème que l’on peut rapprocher de celui de Louise Labé : évocation de la sensualité mais ici, l’atmosphère est heureuse troisième

section des Fleurs du Mal : « Spleen et idéal »). Les poètes lyriques ne manquent donc pas de déformer la réalité en l'enjolivant. Ils s'inspirent souvent de la nature, de femmes ou parfois de thèmes plus originaux comme Maurice Scève dans l'un de ses cinq blasons «Le front». En effet il décrit cette partie du corps humain de manière élogieuse et presque adoratrice. Il est comme envoûté et il idéalise donc bien le réel. De la même façon, Paul Eluard idéalise la réalité dans son poème «La courbe

du Moyen-Age à nos jours. Problématique Comment la célébration de la beauté est-elle l’occasion d’une inspiration poétique renouvelée ? Groupement de textes et lectures analytiques Groupement de textes : Lectures analytiques T1 : « Le front » – Maurice Scève, (1536), orthographe modernisée ar Pascale Delamarre, p. 269 T2 : « Marie, vous avez la joue » - Pierre de Ronsard (1560) T3 : Un serpent qui danse - Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, (1857). T4 : La courbe de tes yeux – Paul Eluard

Une autre édition commode s'offre à nous, celle de François Rigolot : Louise Labé, Œuvres complètes : Son- nets, Élégies, Débat de Folie et d'Amour, 1986. Poésie/Gallimard présente les poèmes dans une ortho- graphe modernisée, et ajoute les Blasons anatomiques du corps féminin ; G.-F. reproduit la graphie de l'époque, et apporte en complément les Vingt-quatre Poèmes d'hom- mage à Louise Labé, composés par ses amis et publiés anonymement dans l'édition de 1555. - Qui était-elle, au juste

renaissance, ces férus de connaissances et de sciences vont décliner des styles poétiques comme le blason, l’hymne ou l’hexaméron. Ils traduisent l’existence d’un monde en changement, en ouverture et qui se cherche. Ces styles vont s’appliquer entre autres aux domaines des sciences. Parmi ces poètes, on trouve Jean Antoine de Baïf qui fait partie du noyau dur de la pléiade, Jacques Peletier du Mans et Maurice Scève issus de l’école lyonnaise, Rémy Belleau venu du collège de Boncourt ou enfin le très baroque

heureux »). (Jean Racine, Athalie) Ses houles où le ciel met d'éclatants îlots Ses·hou·les·où·le·ciel·met·d'é·cla·tants·î·lots → « e » prononcé dans la terminaison « -es » (« houles où »). (Leconte de Lisle, Poèmes tragiques) Où tendent tous les fronts qui pensent et qui rêvent → Où·ten·dent·tous·les·fronts·qui·pen·sent·et·qui·rêv → « e » prononcés à l'intérieur du vers (« ten·dent », « pen·sent »), apocope du « e » en fin de vers (« rêv(ent) »). (Sully Prudhomme, Le Zénith — aux victimes de

plaisanteries à l'usage des amis  Le premier portrait représente Adrienne Fidelin dit « Ady », la « femme au bras cassé », petite amie (?) de Man Ray    la deuxième image représente deux femmes : l'une a le visage aux yeux fermés posé sur le front de l'autre, qui la regarde Man Ray l'a peint en 1937 : il s'agit d'un hommage à Nusch L’autre femme est Sonia Mossé Hommage à Nusch un clin d’œil de Man Ray à lui-même Man Ray déclarait pourtant : "Je photographie ce que je ne peux pas peindre