Bovarysme

tous ses éléments permettent au lecteur de le juger, de l'aimer, de le haïr. "C'est grâce à ce caractère qu'il léguera un jour son nom à un type humain, qui attendait, dirait-on, la consécration de ce baptême" (Flaubert qui donnera un nom au "bovarysme"). Le lecteur en fait sa propre opinion suivant ses émotions, son vécu. Cette vérité est ce que Kundera declare etre la « sagesse du roman » que l’on retrouve dans « Don Quichotte » -> l’œuvre se détache de son auteur et aura autant d’interprétations

celle du lecteur réel, de celui susceptible de « libérer » l’auteur – ou si l’on veut : le texte – de sa prison spatio-temporelle. *** Parmi les plus remarquables de ces « libérateurs », il faut mentionner Jules de Gaultier, qui en 1921, avec Le Bovarysme, définit le concept qui intitule son célèbre essai comme : « le pouvoir départi à l’homme de se concevoir autre qu’il n’est » (p. 13). Il s’agit d’une erreur ou d’une illusion créatrice et positive, qui cependant en Emma Bovary prend une forme extrême

ambigu (Le bovarysme, fils du romantisme Lhistoire dEmma est celle dune existence qui se dfait au lieu de se faire. Cest un itinraire dchec. La raison en est dans la certitude quil existe ailleurs un paradis Sil y avait quelque part un tre fort et beau, une nature valeureuse ..., pourquoi, par hasard, ne le trouverait-elle pas Cette conviction, alimente par la lecture des romans, est dautant plus vive que partout domine lennui. Emma incarne sa faon ce mal de sicle. En ce sens, le bovarysme nat du romantisme

manifeste du réalisme par Champfleury Flaubert(1821-1880) -malais existentiel qui va déboucher sur un travail littéraire, acharné, solitaire. -gds thèmes de Flaubert s'organise autour de l'amour qui échoue, du héros dérisoire, de l'apathie -le «bovarysme» signale l'inadéquation d'un rêve à une réalité repoussante : Emma Bovary s'enivre d'images imaginaires, face à la médiocrité insupportable de sa vie, incarnée par Charles, son lourdaud de mari. V-Le naturalisme -après 1870, réalisme à la Flaubert

de Flaubert et de Maupassant libère au fond le roman de cette fonction de miroir, dont Zola reste encore prisonnier. Mme Bovary décrit la province normande et une petite bourgeoisie écoeurante. Homais est le grand vainqueur de ce livre. Mais le bovarysme est de tout temps et dépasse ce siècle étouffant. Aujourd’hui encore, les mauvaises lectures, les illusions un peu sottes, l’aveuglement existent. Ils sont de toute époque, éternels peut-on dire. Les personnages de Maupassant, qui décrivent des

procès, malgré la gêne que son roman procure. Car il représente bien la condition des femmes bourgeoises de son époque, insatisfaites : il est tellement facile de s’évader avec Emma, proche de notre condition, c’est toucher du bout des doigts le Bovarysme, mais c’est vivre une autre vie également, une vie de « rêve »… Sans toutefois rechercher l’évasion, on peut rechercher par la lecture la distraction. C) la distraction N’y a-t’il rien de mieux en effet pour se détendre qu’un bon livre, pour pouvoir

retenons que ces faits et ces personnages ont une grande portée sur la société, notamment Emma Bovary qui tout au long du récit s'agrippe sur le pilier de la perpétuelle insatisfaction morale qui définit tout un courant littéraire qu'on appelle le Bovarysme. C'est pour quoi elle finie par tomber en chute libre sur le flanc de ses recherches fallacieuses. Nous conseillons donc à tous de s'accommoder à ce qu'on procède dans la vie ou de n'essayer de rechercher le superflu que sur le rapport de principes

insatisfaite de sa vie à cause des idéaux et illusions qu’elle a eu d’avoir lu de nombreux romans. Elle veut toujours avoir plus et sa recherche de quelque chose de meilleur va jusqu’à son suicide. Cette femme, Emma Bovary, a donné le nom au terme de « Bovarysme » qui signifie une « insatisfaction romanesque consistant à vouloir s’évader de sa condition en se créant une personnalité idéalisée » (Larousse 2002 : 222). Les étudiants ont suivi le même cours avec le même professeur et ils ont tous répondu

rêverie éveillée d’Emma ressemble à l’un des romans qu’elle a lu dans sa jeunesse, ce roman est le produit de son imagination et de ses lectures de jeune fille dans lequel elle se voit à la place de l’héroïne. Emma Bovary est la figure emblématique du bovarysme psychologique qui se manifeste par le désir sensuel de vivre une autre vie pour échapper à l’ennui de l’existence réelle. Mais la désillusion conduit la pauvre Emma à la mort. À travers le personnage romantique d’Emma Bovary, Flaubert critique sévèrement

êtres de fiction. Le drame d’Emma, c’est de se faire toujours des illusions sur elle-même, ses sentiments, de croire qu’elle vie des sentiments qu’elle n’éprouve pas. Elle se conçoit toujours autre qu’elle n’est : c’est ce que l’on nommera le Bovarysme. Finalement, la seule véritable expérience authentique que vivra Emma, c’est celle du suicide. Il lui aura fallu d’affronter l’épreuve de la mort pour rencontrer l’authenticité. 2- La séduction d’écriture A- La portée ironique Nous savons