Champfleury Et Duranty

romanesque. Dès les années 1830, le roman avait tendance à se démarquer du romantisme et à prétendre ne s’intéresser qu’à la vérité objective. Le réalisme est défini par une doctrine et une esthétique surtout grâce à Louis Duranty qui avait créé une revue, Le Réalisme, et Jules Champfleury qui a écrit un manifest sous le même titre. Les idées générales n’ont rien de bien neuf: il s’agit de demander à l’oeuvre d’être attentive à la vie sociale, aux moeurs, aux mécanisme politiques et sociaux, aux sciences

réalisme un genre qui semble lui être étranger, mais – on l’oublie souvent – c’est aussi se situer dans la lignée de la modernité poétique définie par Baudelaire qui écrivait déjà, au moment de la querelle du réalisme ouverte par Courbet, Champfleury et Duranty : « Tout bon poète fut toujours réaliste. Equation entre l’impression et l’expression. Sincérité. » (« Puisque réalisme il y a »). C’est enfin réaffirmer une exigence d’authenticité qui fait de la poésie un mode particulier de connaissance

littéraire qui s’est développé en France en 1850. Louis Emile Edmond Duranty en sera le principal défenseur, le définissant comme « la reproduction exacte, sincère du milieu social, de l’époque où l’on vit » dans son périodique nommé Réalisme. Jules Champfleury, journaliste et cofondateur de la revue, contribua au mouvement même si il refusa brutalement le terme de « réalisme » s’opposant à toute catégorisation. Beaucoup moins tranché que Duranty, il définit le réalisme non pas comme une reproduction, « une

fréquente les réunions animées qui se tiennent régulièrement rive gauche à la brasserie Andler, à quelques pas de l'atelier de Courbet. Les débats sont présidées par Courbet et l'écrivain Champfleury et rassemblent des personnages aussi divers que célèbres tels que Baudelaire, Proudhon, Murger, l'écrivain Duranty (qui fondera en 1856 le journal « le réalisme »), le critique Castagnary, les chansonniers Pierre Dupont et Matthier, le peintre Bonvin et même pas Daumier et le peintre Corot

n'est plus l'esthétisation du réel mais le rendu fidèle des réalités les plus quotidiennes. Pour la première fois dans l'histoire du roman français, les manifestes viennent faire la synthèse des idées nouvelles. De jeunes romanciers, Louis Duranty et Champfleury se font les théoriciens du mouvement réaliste, notamment dans des revues comme l'artiste ou bien l’éphémère Réalisme. Des règles ont été mise en place pour le roman réaliste : dans le deuxième numéro du Réalisme, Louis Durand édictait un ensemble

littéraire de certains écrivains, vers 1850 Murger, Champfleury, les Goncourt et, en partie, Flaubert). Histoires réelles, vécues, tirées de faits divers, d'une documentation historique très poussée ; personnes ordinaires, aux sentiments vraisemblables, ou personnages vrais ; peinture minutieuse du milieu et du physique des personnages ; style impersonnel et objectif.   DOCUMENTS FRANCE • Le réalisme qui prend naissance avec Champfleury, dans la «bohème» de Murger (aux environs de 1850) correspond

socioculturels. Le travail du romancier réaliste est donc spécifique puisqu’il implique une prise en compte du réel : l’exactitude des détails participe du caractère vrai des intrigues et des situations. À partir des années 1850, le romancier Jules Champfleury propose une théorie du réalisme dans le roman et dans la peinture. Il admire le peintre Gustave Courbet et propose plusieurs études sur son art. Son idée est la suivante : la littérature romanesque peut s’emparer de tous les sujets. Selon lui

18e, redécouvert au 19e, élégance, mélancolie). Titre quasi oxymorique. La peinture réaliste s’oppose au romantisme. En littérature, il n’y a pas vraiment d’école mais deux auteurs ont été les théoriciens du réalisme : - Champfleury, Chien Caillou (1847) - Duranty, La cause du beau Guillaume (1862) Ils ont été piètres romanciers. Leur idée est que le roman doit transmettre la réalité de leur époque. La littérature est un témoignage. Trois grands auteurs sont rattachés à ce mouvement mais

poste de précepteur dans la famille d’Édouard Drouyn de Lhuys. En 1841, il entre en relation avec le groupe des Buveurs d'eau Il fournit à Murger le modèle du personnage nommé Carolus Barbemuch. Il fait ensuite la connaissance de Baudelaire, Champfleury, Nadar qui resteront toujours ses amis bien qu’il soit lui-même bien peu expansif4. Il s'oriente alors définitivement vers le journalisme et la littérature, même si la musique a toujours joué un grand rôle dans sa vie. Comme ses amis de la bohème

Flaubert, à cette « génération de 1850 », selon la terminologie de Thibaudet (critique de la N.R.E dont l'oeuvre domine l'entre-deux-guerres) que pourra s'opérer le passage du réalisme au naturalisme. Ce sont notamment Henri Murger, Husson, Champfleury, Duranty. Les prédécesseurs immédiats de Zola sont les frères Goncourt, Edmond et Jules. Pour ces deux historiens, le roman ne doit pas être le produit de l'invention, mais le récit d'événements réels : souvenirs personnels ou histoires rapportées