Chant D Automne

je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je me lamente, Tu t’ébahis souvent comment chanter je suis. Je ne chante, Magny(1), je pleure mes ennuis, Ou, pour le dire mieux, en pleurant je les chante ; Si bien qu’en les chantant, souvent je les enchante : Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits. Ainsi chante l’ouvrier en faisant son ouvrage, Ainsi le laboureur faisant son labourage, Ainsi le pèlerin regrettant sa maison, Ainsi l’aventurier

1995, PML pour la présente édition. * « Soleils Couchants » de Paul Verlaine page 53 Editions Gallimard, 1973 ISBN 978-2-07-032053-0 A 32053. Il est extrait de Paysages tristes. 1e poème : Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur, Un automne jonché de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton oeil angélique, Monte, comme dans un jardin mélancolique, Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur! - Vers l'Azur attendri d'octobre pâle et pur Qui mire aux grands bassins sa

je suis, Vu l'importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je me lamente, Tu t'ébahis souvent comment chanter je puis. Je ne chante, Magny(1), je pleure mes ennuis, Ou, pour le dire mieux, en pleurant je les chante, Si bien qu'en les chantant, souvent je les enchante : Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits. Ainsi chante l'ouvrier en faisant son ouvrage, Ainsi le laboureur faisant son labourage, Ainsi le pélerin regrettant sa maison, Ainsi l'aventurier

lieu de l'amour courtois. - Ce lieu, plein de connotations littéraires, est immédiatement qualifié négativement : "vénéneux" en attribut est une pointe de rupture. Cette qualification pose déjà l'origine du poison. - L'expression "mais joli en automne" est contre-balancement de la qualification néga-tive "vénéneux" par l'opposition introduite par "mais" et un adjectif possessif "joli" qui évoque le charme plus que la beauté. - Dans ce vers, on retrouve des sons proches très fréquents : une assonance

profonde, on peut suggérer que c'est l'audace de demander «l'aventure» de la Poésie, de s'y jeter à corps perdu et à visage découvert. Il y avait bien longtemps, quand il fut écrit, que la poésie avait perdu le secret d'orchestrer si prestigieusement un chant aussi direct, de faire résonner le ciel entier et le royaume de la Mémoire d'une voix au timbre fraternel. Avec son lyrisme, le poète, en dépit de ses plaintes et des «destins impénétrables», réussit à créer entre le cosmos et lui-même un rapport harmonieux

.......................73 Lul de Faltenin ....................................................74 La tzigane ............................................................76 L'ermite ...............................................................77 Automne............................................................. 82 L'Émigrant de Landor Road .............................. 83 Rosemonde ........................................................ 86 Le brasier .........................................

voit sur la branche de Pierre Ronsard Page 6 : Marquise, si mon visage… de Pierre Corneille Page 7: Le lac d’Alphonse de Lamartine: Page 9:L’horloge de Charles Baudelaire : Page 10: Automne malade de Guillaume Apollinaire : Page 11: Un homme passe sous la fenêtre et chante de Louis Aragon Page 12: Le front couvert de Paul Eluard : Page 13: Précisions (sermon) de Jean Tardieu : 10) Comme les journées sont longues de Tryo: Les Antiquités de Rome de Joachim du Bellay

de la population qui la plupart sont urbains. Leurs traditions regagnent du terrain dans les écoles, les tribunaux et les hôpitaux, en particulier lors des accouchements. Ces guérisseurs, appelés « tohonga », pratique différentes méthodes comme les chants, les massages, les applications de pièces de « pounamu » sur le corps, les souffles, les invocations des ancêtres .. LE HAKA Le Haka désigne les danses guerrières pratiquées par les hommes ou les femmes. Il y en existe plusieurs sortes. Le haka

‘’La tzigane’’ (p.30), ‘’L’ermite’’ (p.31), ‘’Automne’’ (p.33), ‘’L’émigrant de Landor Road’’ (p.34), ‘’Rosemonde’’ (p.37), ‘’Le brasier’’ (p.38), ‘’Nuit rhénane’’ (p.42), ‘’Mai’’ (p.43), ‘’La synagogue’’ (p.45), ‘’Les cloches’’ (p.47), ‘’Schinderhannes’’ (p.48), ‘’Rhénane d’automne’’ (p.49), ‘’Les sapins’’ (p.50), ‘’Les femmes’’ (p.51), ‘’Signe’’ (p.53), ‘’Les fiançailles’’ (p.53), ‘’Clair de lune’’ (p.57), ‘’À la Santé’’ (p.58), ‘’Automne malade’’ (p.60), ‘’Cors de chasse’’ (p.61), ‘’Vendémiaire’’

ou encore “automne malade” qui possède 21 vers mais les six derniers vers ne font que deux syllabes alors nous pourrions les rapprochés dans un alexandrin. En outre, cette tradition poétique est omniprésente dans certains thèmes abordés. Dans la quasi-totalité de son recueil, Apollinaire reste classique dans les motifs littéraires présents, parmis eux on retrouve notamment ses histoires d’amour et sa tristesse après une rupture (dans le “pont mirabeau”), la fuite du temps (dans “automne malade” ou