Corneille Médée Monologue

Eyrolles « Moi, dis-je, et c’est assez. » Pierre Corneille, Médée, I, 5, 1635 Après des études chez les jésuites, Corneille se lance dans le théâtre. D’abord auteur de comédies, il triomphera dans la tragédie. Juste avant Le Cid, qui provoquera de vives controverses, il publie Médée en 1635. Corneille emprunte à la mythologie grecque et à Sénèque l’histoire tragique de la magicienne Médée. Ayant aidé Jason à conquérir la toison d’or, Médée est devenue son épouse et l’a suivi à Corinthe, mais

Auteurs et œuvres Français BAUDELAIRE PREVOST Les fleures du mal - Manon l’Escaut BARBARA.C RACINE L’assassinat du pont rouge - Phèdre CAMUS.A V.HUGO L’étranger - Melancolia La peste -Aux morts de la nuit CORNEILLE du 4 L’illusion comique -Hernanie Le cid VOLTAIRE FLAUBERT - Candide Mme Bovary ZOLA MOLIERE - Thérèse raquin l’école des femmes Don juan LA MARTINE Le lac PLAUTE Amphitryon Le soldat fanfaron

de registre [P. Dac, Phèdre] 2.4. Bilan : arborescence ou constellation mythique 3/ De la réécriture à la réinterprétation 3.1. La christianisation des mythes [Hercule] 3.2. La romantisation des mythes 3.3. L’actualisation des mythes au XXe siècle [Médée] Chapitre III/ L’exemple du mythe de Faust, de la Renaissance jusqu’à Goethe 1/ Faust avant la tragédie de Marlowe 1.1. De l’homme à la légende 1.2. L’Histoire populaire de 1587 Le prologue – la construction du texte – le pacte – Explication de texte

ELEMENTS BIOGRAPHIQUES ET HISTORIQUES 1. Chronologie de la vie de Jean Racine[1] 1639 Baptême de Jean Racine (fils de Jean Racine, greffier du Grenier à sel et procureur, et de Jeanne Sconin) le 22 décembre à la Ferté-Milon. 1640 Cinna de Corneille. 1641 Mort de la mère de Racine, le 28 janvier. 1642 Mort de Richelieu[2]. 1643 Mort du père de Racine, le 6 février. Racine est alors recueilli par sa grand-mère Marie Desmoulins, dont la fille Agnès (née en 1626) devait devenir abbesse

modernes qui peuvent les voir dans une lumière négative. La plus notable de ces valeurs sont l'hantise aristocratique avec l'"gloire" ("gloire de La") et la majesté ("splendeur de La") et le spectacle de la puissance, prestige et luxe. Les héros de Corneille en particulier ont été critiqués par les lecteurs modernes qui ont vu leurs actions comme vainglorious, criminel ou hubristic ; les spectateurs aristocratiques de la période auraient vu plusieurs de ces mêmes actions que le représentant de leur station

d’empathie, inhérente au principe même de la représentation théâtrale) un personnage aussi odieux et dépourvu de qualités, à la différence des tragédies antiques et classiques qui peuvent évoquer des personnages vils, meurtriers ou infanticides (voir Médée, ou le personnage de Néron dans la tragédie racinienne), mais en les dotant d’une éloquence dont l’excellence les rachète, en tout cas les rend supportables. Rien de tout cela dans Ubu roi. S’il y a une poésie des mots, elle surgit au contraire de

A. Montcrétien, Caen, Vve de Jacq. Lebas, 1596. Nicolas de MONTREUX, La Sophonisbe tragedie, par le sieur du Mont-Sacré, Gentilhomme du Maine, Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1601. Jean MAIRET, La Sophonisbe, Paris, Pierre Rocolet, 1635. Pierre CORNEILLE, Sophonisbe: tragédie, Imprimé à Rouen et se vend à Paris, G. de Luyne, 1663. VOLTAIRE, Sophonisbe, tragédie de Mairet réparée à neuf, corrigée et augmentée. Nouvelle édition, Genève, 1770. 3Signalons que Jean Mairet reprend l’épithète, à travers

noble famille, jamais, pour sauver ma vie, je ne reparaîtrai, chargée de honte, aux yeux de Thésée.[19] Tout spectateur devine ce qu’elle va faire. Cette pauvre femme devient l’objet de la fureur. Nous voyons apparaître de nouveau une autre Médée[20], une pauvre femme qui perd la raison. Elle choisit le trépas, et comme tout spectateur le sait, Hippolyte devient sa victime. La description de Phèdre, qui obtient notre pitié au début, et notre dégoût à la fin, semble encore un peu naïve.

volumes équivalents : – un monologue qui fait scène et une séquence de tirade qui relève de l’aparté et s’apparente au monologue ˆ rappel sur le vocabulaire du théâtre (cf. encadré complémentaire ci-dessous et corrigé) ; – deux invocations (même fonction du langage ˆ conative) à des dieux et qui se retournent contre les personnages (ironie tragique) ; – même objet : le personnage d’Hippolyte. 10 Classiques & Cie    Guide pédagogique  Quelques rappels • Le monologue : le personnage tient en scène

n'étaient ni riches ni lettrés. Rien ne le disposait mieux que cette entrée difficile sur la scène du monde à en être le plus sensible et le plus blessé des peintres. Son destin était de devenir comme son père officier de grenier à sel. Mais, alors que Corneille était passé dans un collège de jésuites, il reçut son éducation dans les Petites Écoles de l’abbaye de Port-Royal puis au Collège de Beauvais, deux foyers du jansénisme qui, expression de l'opposition de bourgeois mécontents, était apparu entre la