Courir Au Trépas

abordé au cours de sa vie : celui de la mort. La mort est en effet une source de tourments, d'interrogations, et ce depuis la nuit des temps. Nous sommes tous concernés par elle, et les plus grands poètes ont tous été tourmentés par la question du trépas à un moment où un autre. Elle est liée à chaque civilisation, des hommes de l’Antiquité à ceux du monde moderne dans lequel nous vivons ; elle est une inconnue à laquelle chacun voudrait échapper. Qu'elle soit considérée comme une fin pure et simple

« me tue » (v.6), « peine » (v.8). Rodrigue semble désespéré et impuissant face à ce qu’il lui arrive. Les phrases exclamatives traduisent bien ce désespoir (v.8 et 10).6) Rodrigue envisage dans la strophe 4 de se suicider : « Il vaut mieux courir au trépas » (v.31), « mourir » (v.39), « mourons » (v.40).7) Cette solution est ensuite écartée par Rodrigue car le suicide est pour lui une mort sans honneur. Dans cette strophe, il s’indigne d’avoir imaginé une solution qui laisse l’affront impuni :

encor d’autres batailles Qui sont mieux faites pour nos tailles. Ces vieux héros vont nous guider. Ils nous ont donne notre histoire, Notre liberté,- leur victoire,- - Sachons lutter pour les garder ! Nous n’avons plus, nous, faibles êtres, A courir par monts et par vaux, Combattant pied a pied les maitres, Sans armes pour l’indépendance Larmes et sang en abondance ; A faire la ! -Ils ont écrit ces épopées, N’ayant que leurs fers pour épées ! -Notre orgueil ne va si haut. Nous avons

Peuvent sur son auteur renverser l’entreprise, Tourner sur toi les coups dont tu veux le frapper ; Dans sa ruine même il peut t’envelopper ; Et quoi qu’en ma faveur ton amour exécute, Il te peut, en tombant, écraser sous sa chute. Ah ! cesse de courir à ce mortel danger ; Te perdre en me vengeant, ce n’est pas me venger. Un cœur est trop cruel quand il trouve des charmes Aux douceurs que corrompt l’amertume des larmes ; Et l’on doit mettre au rang des plus cuisants malheurs La mort d’un ennemi

J’y courus. Je pensai que la guerre et la gloire De soins plus importants rempliraient ma mémoire ; Que mes sens reprenant leur première vigueur, L’amour achèverait de sortir de mon cœur. Mais admire avec moi le sort dont la poursuite Me fit courir alors au piège que j’évite. J’entends de tous côtés qu’on menace Pyrrhus ; Toute la Grèce éclate en murmures confus ; On se plaint qu’oubliant son sang et sa promesse Il élève en sa cour l’ennemi de la Grèce, Astyanax, d’Hector jeune et malheureux

bâtiment parfait » (l.36-37). Après lui avoir répondu, elle décide de le faire réaliser de son ingratitude : « Je t’ai fait voir tes camarades, Ou morts, ou mourants, ou malades. ». L’homme doit lui être reconnaissant. De plus, la Mort met en scène le trépas de l’homme en la mettant à l’échelle de la nation « Il n’importe à la république. » (l.49). La morale que Jean de la Fontaine nous offre est là pour conclure toutes idées. La morale offerte par la fable est ici claire. La mort a raison et l'homme

| Corneille, Polyeucte 35 40 45 50 55 60 65 Le bras qui la versait | en devient plus avare. | Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien | Tombe plus rarement | ou n'opère plus rien. | Celle qui vous pressait de courir au baptême | Languissan_te | déjà | cesse d'être la même. | Et | pour quelques soupirs qu'on vous a fait ouïr | Sa flam_me | se dissipe | et va s'évanouir. | POLYEUCTE Vous me connaissez mal. | La même ardeur | me brûle. | Et le désir | s'accroit

ma Chimène ?    Il vaut mieux courir au trépas.  Je dois à ma maitresse aussi bien qu'à mon père ;  J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ;  J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.  À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,  Et l'autre indigne d'elle.  Mon mal augmente à le vouloir guérir ;  Tout redouble ma peine.  Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,  Mourons du moins sans offenser Chimène.    Mourir sans tirer ma raison !  Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !  Endurer

ma Chimène ?    Il vaut mieux courir au trépas.  Je dois à ma maitresse aussi bien qu'à mon père ;  J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ;  J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.  À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,  Et l'autre indigne d'elle.  Mon mal augmente à le vouloir guérir ;  Tout redouble ma peine.  Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,  Mourons du moins sans offenser Chimène.    Mourir sans tirer ma raison !  Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !  Endurer

perdre ma Chimène ? Il vaut mieux courir au trépas ; Je dois à ma maîtresse aussi bien qu’à mon père, Qui venge cet affront irrite sa colère, Et qui peut le souffrir, ne la mérite pas. Prévenons la douleur d’avoir failli contre elle, Qui nous serait mortelle. Tout m’est fatal, rien ne me peut gurérir, Ni soulager ma peine, Allons, mon âme ; et puisqu’il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. Mourir sans tirer ma raison ! Rechercher un trépas si mortel à ma gloire ! Endurer