Cueillez Cueillez Votre Jeunesse

Las, las ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté. *Pour elle-même, François *de *Malherbe *(XVIème Siècle) N'égalons point cette petite, Aux déesses que nous récite L'histoire des siècles passés. Tout cela

Puisqu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté. Pierre de Ronsard, Amours (1553), puis Odes (sous le titre « A sa maîtresse » 1584)

place, Las, las ses beautés laissé choir ! O vraiment marâtre Nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vôtre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté. C’est une œuvre galante de séduction. L’auteur y compare la jeune femme a une fleur. Malgré la banalité de la comparaison, Ronsard va plus loin dans son développement

Explication linéaire Mignonne allons voir si la rosePour commencer le poème, Ronsard utilise "Mignonne" pour mettre en avant la jeunesse de cassandre mais aussi pour évoquer un terme familier et affectueux. Ensuite l’auteur utilise la 1ère personne du pluriel pour donner une image de couple mais aussi pour inviter Cassandre à la promenade. Il utilise l’impératif pour donner un ordre. L’auteur joue sur le vocabulaire de la vue pour montrer qu’il est attentif. Enfin nous avons un article défini sur

riche qu’elle fonctionne aussi à l’inverse, car la «Mignonne» est comparée à la fleur, surtout dans la dernière strophe où on signale que son «âge fleuronne/ en sa plus verte nouveauté» et où le poète en joint fortement la jeune fille : «cueillez votre jeunesse». Outre cette analogie entre la jeune fille et la fleur, le champ lexical de la beauté contribue aussi à l’importance de ce thème : «beauté», «beautés», «Mignonne», «pourpre», «pourpré», et surtout le mot «rose», parce que la rose est souvent

poète se projette dans le temps avec le futur (caractère incertain) « serez » ; « n’aurez » mais il l’oppose au passé « célébrait ». De même, le « j’étais » souligne la différence entre la beauté (propre à la jeunesse) et la vieillesse. « Vivez, si m’en croyez, n’attendez pas à demain / Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »  C’est une injonction : c’est la morale. Ronsard veut qu’Hélène profite dès à présent de la vie (Carpe Diem). D’ailleurs, le caractère éphémère de la vie est symbolisé

dure, Ah ! n'en faisons nulle plainte à Nature.Des roses l'aage est d'autant de duree Comme d'un jour la longueur mesuree [...]Or, si ces fleurs un seul instant ravit, Ce néanmoins, chacune d'elle vit Son aage entier. Vous donc, jeunes fillettes, Cueillez bientost les roses vermeillettes, Puisque la vie, à la mort exposee, Se passe ainsi que roses ou rosee. Bonaventure DES PÉRIERS   (149?-1544) XVIeme siècle: Mignonne, allons voir si la roseA CassandreMignonne, allons voir si la roseQui ce matin

dessus la place, Las ! las ! ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puisqu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté. Pierre de Ronsard, Amours (1553), puis Odes (sous le titre « A sa maîtresse » 1584) 1° LECTURE MAGISTRALE 2° REACTIONS DE LA CLASSE I. Une scène vivante II. Une entreprise

elle a dessus la place,Las, las ! ses beautés laissé choir !O vraiment marâtre NaturePuisqu'une telle fleur ne dureQue du matin jusque au soir !Donc si vous me croyez, mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse :Comme à cette fleur la vieillesseFera ternir votre beauté. Ronsard Mon avis : Dans ce poème, Ronsard nous emmène voir une rose, au fur et à mesure de la lecture on s'en rapproche de plus en plus. Il compare la beauté de la rose à

thématiques de la femme, la beauté mais aussi le temps qui passe sont omniprésentes chez Ronsard. L'adverbe "bien" renforce l'idée de vieillesse donnant une image péjorative de la vieillesse qui repousse le sentiment amoureux alors que dans le passé la jeunesse d'Hélène avait attiré le poète. La structure de ce quatrain qui forme une seule et même phrase représente de manière "caricaturale" les occupations d'une femme âgée. La juxtaposition des propositions et la présence de participes présents "devidant"