Derrière Ce Ciel éteint

étoiles cesseraient de s'allumer pour laisser place au ciel nuageux. L'ambiance était morbide sur Lhassa, le sanctuaire pourpre siégeant aux creux du Mont Gaphel n'égayait en aucun cas cette atmosphère morbide et stressante. A l'intérieur de son palace de pierre violette le jeune dieu à la responsabilité si pesante et si éprouvante pour un être si jeune ne tenait plus en place. Enroulé dans sa couverture dans sa chambre qui se trouvait derrière la salle d'audience, il grelotté de froid, de peur, de

beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s'éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêlent L’or avec le fer. A te voir marcher en cadence, Belle d'abandon, On dirait un serpent qui danse Au bout d'un bâton. Sous le fardeau de ta

tristesse L'âme triste est pareille Au doux ciel de la nuit, Quand l'astre qui sommeille De la voûte vermeille A fait tomber le bruit ; Plus pure et plus sonore, On y voit sur ses pas Mille étoiles éclore, Qu'à l'éclatante aurore On n'y soupçonnait pas ! Des îles de lumière Plus brillante qu'ici, Et des mondes derrière, Et des flots de poussière Qui sont mondes aussi ! On entend dans l'espace Les choeurs mystérieux Ou du ciel qui rend grâce, Ou de l'ange qui passe,

n'a jamais été plus froid La pluie plus violente que ce soir-là Le soir de ses vingt ans Le soir où elle a éteint le feu Derrière la façade de ses yeux Dans un éclair blanc Elle a sûrement rejoint le ciel Elle brille à côté du soleil Comme les nouvelles églises Et si depuis ce soir-là je pleure C'est qu'il fait froid Dans le fond de mon cœur Elle a sûrement rejoint le ciel Elle brille à côté du soleil Comme les nouvelles églises Et si depuis ce soir-là je pleure C'est qu'il fait

de multiples entorses, Peut gémir: neuf est le matin, neuf est le soir. Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille, Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu, Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu. Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent Robert Desnos (État de veille

guillotines, En tout-à-coup de fou désir, s'en va mon coeur. Les sourds tambours de tant de jours De rage tue et de tempête, Battent la charge dans les têtes. Le cadran vieux d'un beffroi noir Darde son disque au fond du soir, Contre un ciel d'étoiles rouges. Des glas de pas sont entendus Et de grands feux de toits tordus Echevèlent les capitales. Ceux qui ne peuvent plus avoir D'espoir que dans leur désespoir Sont descendus de leur silence. Dites, quoi donc s'entend venir

étendu, L'air était plein d'encens et les prés de verdures Quand il revit ces lieux où par tant de blessures Son cœur s'est répandu ! L'automne souriait ; les coteaux vers la plaine Penchaient leurs bois charmants qui jaunissaient à peine ; Le ciel était doré ; Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme, Disant peut-être à Dieu quelque chose de l'homme, Chantaient leur chant sacré ! Il voulut tout revoir, l'étang près de la source, La masure où l'aumône avait vidé leur bourse,

d'imiter une note profonde et solennelle. "Guns", je me suis dit, et se rendit à la porte d'entrée. Au-delà des ombres vagues opposées de certains ormes lumières scintillaient dans le ciel, des étincelles incontinents, comme si les lampes luminescentes sur un modèle invisible de fils ont été allumés et éteints par un enfant inactif. Ce fut un éclat d'obus. Je marchais le long de la rue vide un peu pour obtenir une vue entre et au-delà des villas. Je me suis retourné pour dire quelque chose à mon

qu’en réalité… La ville était dans la plus sombre période qu’elle n’ait jamais connu. Soudain ! Sans prévenir une explosion retentie, si proche ! Je tombais du lit et m’assis contre la porte en bois. Une seconde retentit, mais cette fois… Venant de derrière la porte… Je l’ouvris pile au mauvais moment. Je fus repoussé par le souffle brutal de l’explosion. Mon dos heurta la vitre, la cassa… Je vis ma vie défilée, quand, je ne sais par quel miracle… J’étais encore en vie. J’étais suspendu dans le vide

« Les sapins » est associé à une photo anonyme d’un relais hertzien derrière une forêt de sapins, qui a un côté plutôt surréaliste ; ce serait presque un paysage appartenant au monde de la fiction. Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et