Derville

l'impression d'être observé par les passants, il se demandait pourquoi il revenait sans cesse, pourquoi il reprenait chaque jour la même rue, la rue Vivienne, pour ne jamais voire la personne souhaitée. Il s'inquiétait, il fallait absolument que le Maître Derville le reçoive aujourd'hui ! Il voulait simplement parlé de son malheur a quelqu'un qui serait capable de l'écouter et de le croire. Il s'exclama tout haut « Il doit m'écouter, c'est ma dernière chance ! ». Le colonel Chabert traversait le portail de

clair-obscur le singulier client qui l’attendait.Cette immobilité n’aurait peut-être pas été un sujet d’étonnement…Ses yeux paraissaientcouverts d’une taie transparenteLe visage (…) semblait mort. | Le point de vue adopté ici est celui de l’avoué, maître Derville : c’est lui qui voit le colonel Chabert et c’est à travers son regard que se fait le portrait du personnage. | III 2 | Marques de la première et de la deuxième personne | vous eussiez dit de la nacre sale dont les reflets bleuâtres chatoyaient

principaux romans. L’histoire se situe après la bataille d’Eylau lorsque le Colonel Chabert refait surface, ayant été pourtant considéré comme mort. Il cherche alors à retrouver sa femme, ses biens et son argent. Dans cet extrait, on a la description que Derville se fait de Chabert, la première fois qu’ils se rencontrent. Chabert apparait comme un antihéros. Nous pouvons ainsi nous demander comment Balzac fait de son personnage principal un antihéros. Nous étudierons donc l’apparition du Colonel Chabert marquée

Généralement, ces personnages récurrents sont stéréotypés et représentent un type. Nous pouvons ainsi citer en exemple : Horace Bianchon (Le Père Goriot, La Muse du département…) apparaît dans 24 romans ou nouvelles. Il représente les médecins ; Maître Derville (Le Colonel Chabert, Splendeurs et Misères des courtisanes…) apparaît dans 14 romans ou nouvelles. Il représente les gens de robe ; Jean-Esther van Gobseck (Gobseck, Les Employés…) apparaît dans 14 romans ou nouvelles. Il représente les financiers

sa position. Il est l’amant de la vicomtesse de Beauséant ce qui ne l’empêche pas d’épouser une demoiselle de Rochefide. Jean-Esther van Gobseck C’est à lui que le père Goriot règle une dette contractée par sa fille Anastasie. Maître Derville Derville est l’avoué du père Goriot. Antoinette de Langeais Elle est issue de la meilleure noblesse de Paris: fille du duc de Navarreins, famille très pauvre. Elle épouse à dix-huit ans, sans dot, un jeune homme avare: le Duc de Langeais, les deux

Tout d’abord, l’appréhension visionnaire fonctionne essentiellement par l’intermédiaire de l’implicite et notamment l’utilisation de la paronymie. Dans Le Colonel Chabert, Balzac joue sur la proximité des images sonores de « l’étude » de Maître Derville et une étuve à cause du « poêle chauffé sans mesure ». Il a recours également à la forme pronominale dans « se cuisinaient » afin de faire disparaître l’homme de l’action en l’évoquant avec des noms de fonction. Il a la vision de l’étude telle

Revenant d’entre les morts, pauvre et fatigué, affamé et timide, le colonel Chabert réclame son nom, son ancienne fortune et son rang. Le récit tourne autour de trois personnages principaux que Balzac nous expose majestueusement : l’avoué dénommé Derville qui permet à l’auteur de construire parfaitement son roman, presque de manière architecturale, la Comtesse Ferraud, la veuve manipulatrice et le colonel, homme simple et honnête, voué à une fin misérable. Ce roman peut se lire de bien des manières

plus d’identité donc plus aucun droits. Il ne peut ni demander de pension militaire ni même redemander à être l’époux de la désormais Comtesse Ferraud. Il n’a donc plusqu’à regarder le monde évoluer autour de lui comme s’il n’existait pas. Il laisse Derville s’occuper de son affaire et compte sur lui pour lui donner de l’argent pour se nourrir alors que son statut dansl’armée napoléonienne faisait de lui un des citoyens les plus riches de l’époque, il a désormais tout perdu même la fierté de pouvoir

parisienne et qui rêve d’y accéder par n’importe quel moyen; Vautrin, un mystérieux personnage et ancien forçat ; Bianchon médecin et ami de Rastignac ; Henri de Marsay, l’amant de Delphine de Nucingen ; Jean-Esther van Gobseck un usurier et Maître Derville, l’avocat du père Goriot. Citations voir roman (p 68-153-319) 


exerce le métier de clerc de notaire dans cette étude où Jules Janin était déjà « saute-ruisseaun 5». Il utilisera cette expérience pour restituer l’ambiance chahuteuse d’une étude d’avoué dans Le Colonel Chabert et créer les personnage de Maître Derville et d'Oscar Husson dans Un début dans la vie. Une plaque, rue du Temple à Paris, atteste son passage chez cet avoué, dans un immeuble du quartier du Marais. En même temps, il dévore, résume et compare quantité d'ouvrages de philosophie, témoignant