Du côté de chez Swann

À isoler certains extraits de l’œuvre proustienne, on croirait que l’auteur expose un discours anti-photographique. Cette idée apparaît d’abord lorsque le narrateur nous parle des manies de sa grand-mère. On est toujours au début de Du côté de chez Swann, c’est la deuxième occurrence du mot dans toute l’œuvre : Elle eût aimé que j’eusse dans ma chambre des photographies des monuments ou des paysages les plus beaux. Mais au moment d’en faire l’emplette, et bien que la chose représentée eût une valeur

peu moins que la seconde. Il est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. ». J'ai choisi comme point de départ de mon analyse cet extrait de « Du coté de chez Swann » qui est un des passages les plus connues de « La recherche », « la madeleine de Proust » est devenue une expression qui a sa place dans le langage courant, pour designer le surgissement d'un souvenir à partir d'un acte en apparence anodin

jours Texte A : Madeleine de Scudéry, Artamène ou le grand Cyrus (1649-1653) Texte B : Crébillon fils, Les Egarements du Cœur et de l’Esprit (1736) Texte C : Alexandre Dumas, La Dame de Monsoreau (1846) Texte D : Marcel Proust, Du côté de chez Swann, « Un amour de Swann », 1913 A) Derrière ce portrait caractéristique du roman précieux brossé par Melle de Scudéry se cache un éloge de l’une des femmes les plus brillantes de son temps : la marquise de Rambouillet. Cléomire est grande et bien faite

reprend le texte de l’édition Gallimard, Paris, 1946-47, en 15 volumes : 1. Du côté de chez Swann. Première partie. 2. Du côté de chez Swann. Deuxième partie. 3. À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Première partie. 4. À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Deuxième partie. 5. À l’ombre des jeunes filles en fleurs. Troisième partie. 6. Le côté de Guermantes. Première partie. 7. Le côté de Guermantes. Deuxième partie. 8. Le côté de Guermantes. Troisième partie. 9. Sodome et Gomorrhe. Première partie.

adoptée par le narrateur à l’égard des personnages dans trois textes. Le premier texte est un extrait de Madame Bovary écrit par Flaubert, puis un autre extrait intitulé l’Assommoir écrit par Émile Zola et finalement un texte de Proust prélevé Du côté de chez Swann. Tous les auteurs adoptent dans leur œuvre un point de vue omniscient. Ces trois textes décrivent des personnages et leur comportement habituel. On verra dans un premier temps comment les narrateurs se prennent pour mettre en relief leurs aspects

lui avoir servi son paquet. » Lecture(s) cursive(s) et documents complémentaires Textes complémentaires : • Epilogue « Cette Maria ! » jusqu’à « qu’il ne devait jamais revoir. » • Corpus de textes : Le personnage de roman. - Extrait Du côté de chez Swann, Marcel Proust. - Extrait Le romancier et ses personnages, François Mauriac. - Extrait L’ère du soupçon, Nathalie Sarraute. - Extrait Le Don des morts, Sur la Littérature, Danielle Sallenave. SEQUENCE N°3

principaux ? (Vous pourrez par exemple vous intéresser aux choix de narration, aux procédés stylistiques, syntaxiques...). II. Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets suivants (16 points) : Commentaire Vous commenterez l'extrait de Un Amour de Swann de Proust (texte C). Dissertation   Un personnage de roman peut-il se concevoir sans souffrance ni désillusion ? Vous répondrez à cette question dans un développement construit et illustré d'exemples tirés des textes du corpus, de ceux que vous avez

ne va plus lâcher sa maîtresse, amoureux, dévoré de jalousie, ce qui pour Proust semble être la même chose, l’accompagnant partout, la soupçonnant toujours. La jalousie ne le lâchera qu’au moment de sa mort. C’est un peu différent d’un amour de Swann: Swann n’aimant plus Odette, cette femme qui n’est pas son genre, au moment ou elle devient sa femme. Différent aussi de l’amour du narrateur de la Recherche pour Albertine qui est soupçonnée de lesbianisme et qui réussit à s’enfuir, y trouvant la mort

passé/présent. Proust dessine par conséquent l’image d’une subjectivité emprisonnée dans le passé, incapable d’oublier. La conscience est rivée dans la passé et subit sa mémoire. Le temps dominant de la condition humaine semble être est le passé chez Proust. L’homme est essentiellement nostalgie. Lien avec le romantisme Cependant à travers son ouvrage Proust reprend quelques grands thèmes du romantisme. Il reprend en effet les deux grands sentiments de la nostalgie et de l’inéluctabilité du temps

puis il relève la fiction. L’autofiction se montre de-là comme une hybridation entre la réalité et la fiction qui peut transposer les événements tout à fait réels dans un contexte fictif ce qui permet de poursuivre/approfondir l’introspection, d’une côte ; de l’autre, fait croire au lecteur qu’il va découvrir les secrets les mieux cachés de l’auteur. On en trouve les exemples encore au XIX siècle – Musset (Confessions d’un enfant du siècle, où l’auteur mêle ses propres souvenirs avec ceux de George