Ecume Des Jours Jeux De Mots

l'avenue du Bois-de-Boulogne pour trouver un peu d'air frais, sous les arbres; mais un désir aussi le travaillait, celui d'une rencontre amoureuse. Comment se présenterait-elle? Il n'en savait rien, mais il l'attendait depuis trois mois, tous les jours, tous les soirs. Quelquefois cependant, grâce à sa belle mine et à sa tournure galante, il volait, par-ci, par-là, un peu d'amour, mais il espérait toujours plus et mieux. La poche vide et le sang bouillant, il s'allumait au contact des rôdeuses qui

restreindre le terrain propre de la lecture (de cette lecture qu’est le commentaire) à une unique page d’un ouvrage dans lequel, si l’on peut dire, le sens déborde. D’un bout à l’autre du livre en effet, les pages ici s’éclairent les unes les autres, les mots s’appellent et se répondent, le sens s’approfondit et s’enrichit. Lire, dit aussi quelque part Jean-Pierre Richard, c’est « lier des gerbes de convergence 6 ». Se pencher au-dessus de la page ici détachée, la lire, l’écouter, la commenter, pour nous

Rome assis sous un néflier du Japon Te voici à Amsterdam avec une jeune fille que tu trouves belle et qui est laide Elle doit se marier avec un étudiant de Leyde On y loue des chambres en latin Cubicula locanda Je m'en souviens j'y ai passé trois jours et autant à Gouda Tu es à Paris chez le juge d'instruction Comme un criminel on te met en état d'arrestation Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages Avant de t'apercevoir du mensonge et de l'âge Tu as souffert de l'amour à vingt et à trente ans

rouges. Des jeunes gens du village, très élégants dans leurs pelisses à col de loutre, parlaient avec déférence au vieux Nazaire Larouche, un grand homme gris aux larges épaules osseuses qui n’avait rien changé pour la messe à sa tenue de tous les jours : vêtement court de toile brune doublé de peau de mouton, culottes rapiécées et gros bas de laine grise dans des mocassins en peau d’orignal. – Eh bien, monsieur Larouche, ça marche-t-il toujours de l’autre bord de l’eau ? – Pas pire, les jeunesses

frottant les yeux... On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, Les étrennes des orphelins 8 Poèmes Et les petits pieds nus effleurant le plancher Aux portes des parents tout doucement toucher.. On entrait !... Puis alors les souhaits... en chemise, Les baisers répétés, et la gaîté permise. IV Ah ! c'était si charmant, ces mots dits tant de fois ! - Mais comme il est changé, le logis d'autrefois : Un grand feu pétillait, clair, dans

des heures et de jours, c’est un mélange d'éléments autobiographiques et de fiction, construit à l'aide de notations brèves mais renouvelées. Il déroule la chronique d'un village et, surtout, marque l'invention d'un personnage : «Ni un roman, ni une thèse, ni un journal», écrivit Rachilde (elle-même romancière de talent), «c'est une personne vivante et debout, terrible.» (“Le Mercure de France”, mai 1900). Sous le regard troublé et trouble d'une jeune fille, se déroule, dans les jeux des désirs, des

plaisir (particulièrement celui qui dure) est en soi bon ; ce qui revient à peu près à ceci : ce qui demeure agréable et ce qui est bon sont une seule et même chose. Mais l’on peut aisément remarquer qu’il ne s’agit que d’une vicieuse confusion de mots ; en effet les concepts, qui se rattachent proprement à ces termes ne peuvent nullement être substitués les uns aux autres. L’agréable, qui en tant que tel ne représente l’objet que par rapport au sens, doit, pour être appelé bon comme objet de la

vend sur les marchés. Pendant l'été, le soleil incendie les maisons trop sèches et couvre les murs d'une cendre grise ; on ne peut plus vivre alors que dans l'ombre des volets clos. En automne, c'est, au contraire, un déluge de boue. Les beaux jours viennent seulement en hiver. Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt. Dans notre petite ville, estce l'effet du climat, tout cela se fait ensemble

humains, du fond des siècles j’ai réveillé des figures, pour les rendre sensibles aux hommes d’aujourd’hui, et précisément je n’ai jamais pensé à celui qui a toujours été le plus présent en moi ; aussi je veux lui donner, à ce cher fantôme, comme aux jours homériques, à boire de mon propre sang, pour qu’il me parle de nouveau et pour que lui, qui depuis –3– longtemps a été emporté par l’âge, soit auprès de moi qui suis en train de vieillir. Je veux ajouter un feuillet secret aux feuilles publiées,

problématiques entre progrès et bonheur, c'est-à-dire de ce qui compte parmi les grandes préoccupations de cette fin de siècle. Il y est aussi et surtout question de l'impérialisme des médias, du grand décervelage auquel procèdent la pu- blicité, les jeux, les feuilletons, les « informations » télévisés. Car, comme le dit ailleurs Bradbury, «il y a plus d'une façon de brûler un livre», l'une d'elles, peut-être la plus radicale, étant de rendre les gens incapables de lire par atrophie de tout intérêt