Elie Wiesel

partager une expérience tragique et de l’inscrire dans la mémoire de l’humanité. On voit ainsi apparaître des récits non-fictionnels mais utilisant la technique et le format du roman. Citons par exemple Si c'est un homme (Primo Levi), la Nuit (Elie Wiesel). Ces récits auront à leur tour une influence sur la littérature romanesque, pour des auteurs tels que Georges Perec (W ou le souvenir d’enfance) ou Marguerite Duras (L’amant).  Enfin, on peut noter le développement au XXe siècle d’un nouveau genre

la poule ». C’est une question qui peut aussi comporter le piège d’une illusion: le simple fait de pouvoir la formuler donne l’impression que l’on peut trouver une réponse. Chaque question possède une force que la réponse ne contient plus. Elie Wiesel Trois conditions doivent être réunies pour qu'une question soit considérée comme philosophique : (1) leur forme interrogative rend possible plusieurs réponses crédibles Une question qui n’a qu’une seule réponse possible est d’ordre pratique (factuelle

Dans Si c’est un homme (1947), Primo Levi, juif italien rescapé d’Auschwitz, raconte le cauchemar qui hantait les détenus : vouloir, à leur retour, raconter et n’être écouté par personne ainsi son ouvrage rencontre peu de succès. De même, Elie Wiesel, dans La nuit, en 1995, exprime l’impossibilité de témoigner pendant la dizaine d’années qui a suivi la guerre. Les Juifs cherchent alors avant tout à créer une mémoire communautaire. Enfin, dans le cadre du mythe résistancialiste, la déportation

Katzenberg, patron des studios DreamWorks, qui ont perdu chacun plusieurs millions de dollars. Il en est de même pour le cinéaste Steven Spielberg qui avait placé 70% des fonds de sa fondation Wunderkinder chez Madoff. Victime inattendue, Elie Wiesel, le prix Nobel de la paix avait placé plus de quinze millions de dollars sous les recommandations de Jacob Ezra Merkin (ancien président de la Grande Synagogue de New York). * Des particuliers Un nombre assez fiable de particuliers a

satisfaction aux victimes et sont bien accueillies dans la mesure où leurs souffrances sont reconnues, ce qui leur permet de reconstruire leur identité. En quelque sorte, la reconnaissance permet d'éviter le deuxième coup porté par le bourreau dont parle Elie Wiesel, car ce deuxième coup c'est l'oubli et la reconnaissance officielle d'un crime marque à jamais son existence dans l'histoire. 2/ Eviter de reproduire les erreurs du passé Garder toujours à l'esprit les erreurs du passé devrait nous conduire à

coupable » fondée sur l’expiation, la repentance et  les jugements.   A partir des années 1970, la mémoire des déportés devient essentielle ; c’est tout une « mémoire juive » qui fait irruption à travers de multiples supports : la littérature (Elie Wiesel)   le cinéma : en 1985 Claude Lanzmann tourne Shoah, 9 heures de témoignages des survivants, témoins de la destruction des Juifs d’Europe, une œuvre difficile et majeure les travaux d’historiens juifs, comme Serge Klarsfeld avec « Vichy – Auschwitz

particuliers,   de   grandes   institutions   financières   (américaines,   japonaises,   suisses,  espagnoles,  françaises,  britanniques...),  des  fondations  comme  celle  du  Prix  Nobel  Elie   5 Wiesel   ou   du   cinéaste   Steven   Spielberg   figurent   parmi   les   perdants.   Certains   de   ces   investisseurs  ont  directement  confié  leurs  fonds  à  la  société

Mal et modernité. France: Climats, 1995, 123 p. Semprun, Jorge et Élie Wiesel. Se taire est impossible. Paris: Mille et une nuits, 1995,48p. SiIf, Sally M. «The dialogical traveler : a reading of Semprun's Le grand voyage». Studies in 20th Century Literature, vol 14, no 2, été 1998, p.223-24Ü. Tillion, Germaine. La traversée du mal. Paris: Arléa, 1995, 125 p. --------. Ravensbrück Paris: Seuil, 1998, 469 p. Wiesel, Élie. La nuit. Paris: Minuit, 1958, 17~ p. Wieviorka, Annette. L'ère du témoin

dire ce qui fut. Au lendemain de la guerre, les auteurs juifs ont beaucoup utilisé le terme de « catastrophe ». On le retrouve sous sa forme hébraïque, hurban, qui figure dans un article paru aux États-Unis en 1949. « C'est ce mot-là, nous dit Élie Wiesel, qui a gouverné le langage et la pensée des survivants. Le hurban, c'est cela: la destruction, la destruction totale {...}. Si vous lisez les poèmes et les mémoires yiddish sur la Catastrophe, vous verrez que c'est le mot hurban qui est employé

intervient dans un débat plus général sur l’impossibilité de représenter, du moins par la fiction, la Shoah [23]. Godard fera le même reproche au film documentaire, réalisé en 1947, Le Procès de Nuremberg, coupable d’esthétiser l’horreur. [24] De même, Elie Wiesel, à propos du feuilleton télévisé Holocaust (Marvin Chomsky, 1978) déplorait que l’on trahisse en le rendant trivial, un évènement historique de toute façon irreprésentable [25]. Claude Lanzmann devait consolider ce credo, avec l’exemplaire Shoah