Eloge Apologue

l'avantage d'autrui est fraude, mentir pour nuire est calomnie ; c'est la pire espèce de mensonge. Mentir sans profit ni préjudice de soi ni d'autrui n'est pas mentir : ce n'est pas mensonge, c'est fiction. Les fictions qui ont un objet moral s'appellent apologues ou fables, et comme leur objet n'est ou ne doit être que d'envelopper des vérités utiles sous des formes sensibles et agréables en pareil cas on ne s'attache guère à cacher le mensonge de fait qui n'est que l'habit de la vérité, et celui qui ne débite

l'avantage d'autrui est fraude, mentir pour nuire est calomnie ; c'est la pire espèce de mensonge. Mentir sans profit ni préjudice de soi ni d'autrui n'est pas mentir: ce n'est pas mensonge, c'est fiction. Les fictions qui ont un objet moral s'appellent apologues ou fables, et comme leur objet n'est ou ne doit être que d'envelopper des vérités utiles sous des formes sensibles et agréables, en pareil cas on ne s'attache guère à cacher le mensonge de fait qui n'est que l'habit de la vérité, et celui qui ne

d’autrui est fraude, mentir pour nuire est calomnie ; c’est la pire espèce de mensonge. Mentir sans profit ni préjudice de soi ni d’autrui n’est pas mentir : ce n’est pas mensonge, c’est fiction. Les fictions qui ont un objet moral s’appellent apologues ou fables, et comme leur objet n’est ou ne doit être que d’envelopper des vérités utiles sous des formes sensibles et agréables, en pareil cas on ne s’attache guère à cacher le mensonge de fait qui n’est que l’habit de la vérité, et celui qui ne

sujet conscient. Elle exprime l'angoisse métaphysique qui saisit l'homme devant cette déchirure. Quelque chose dans la conception chrétienne du monde a été rompu, dont nous nous accommodons plus facilement cinq siècles plus tard. Pascal, lui, est un apologue de la foi chrétienne, qui ne s'accomode absolument pas du déchirement cartésien entre res cogitans et res extensa. On ne saurait mieux dire que lui ce qu'est la crise du sujet engendrée par le « je pense donc je suis » cartésien. L'homme cartésien

découvre qu'il forme, avec le député démocrate-chrétien et un infirme en qui se résume toute la communauté, une géométrie de regards, de «parentés», et d'exclusions réciproques non point figée, mais subtilement changeante. Commentaire Ce court apologue politique dénonça le scandale des élections et l’angoisse de l’individu qui, bien que mis en scène de l’extérieur, commence à être envisagé dans sa totalité. Il y passait quelque chose de l’appartenance ancienne de Calvino au parti communiste. Mais

à l’honneur au xve et au début du xvie siècle : le blason. Il s’agissait en principe de chanter, en le décrivant avec éloquence au fil des vers, le corps de la femme aimée. Marot pratiqua le genre en même temps que l’ironique « contre-blason », ou éloge du « laid » dans ce même corps… « Blasonner » devint d’ailleurs un verbe à la mode pour désigner l’exercice poétique qui, chez d’autres poètes, servit encore à la description de plantes, d’animaux, de pierres, de météores et même de villes de France

louange enivre, il fait choir du bec du corbeau le fromage dans la gueule du renard ; sa moralité est remplie ; s'il la tournait contre le bas flatteur, il finirait son apologue ainsi : Le renard s'en saisit, le dévore ; mais le fromage était empoisonné. La fable est une comédie légère, et toute comédie n'est qu'un long apologue : leur différence est que dans la fable les animaux ont de l'esprit, et que dans notre comédie les hommes sont souvent des bêtes, et, qui pis est, des bêtes méchantes

l’hallucination perverse. Élu à l’Académie française en mars 2004, au fauteuil de Maurice Rheims, qu’il n’a jamais occupé, Alain Robbe-Grillet aura, pour finir, faussé compagnie aux Immortels sans sacrifier à aucun de leurs rites, habit vert, discours, éloge, dictionnaire. Mais il leur laisse un nom illustre et aux vrais lecteurs une œuvre considérable et qui peut échapper aux marques du temps par le coulé, le « nappé » somptueux, aurait dit Roland Barthes, de son écriture si française. Michel Contat (20

jouer sur les trois à la fois ! Enfin, un discours peut relever du genre judiciaire, délibératif ou épidictique, selon qu’il vise à attaquer ou à défendre une personne ou une idée, à prendre une décision ou à inciter à une action, ou à proposer un éloge ou un blâme dans le cadre d’une rhétorique d’apparat. Cette éloquence, que les auteurs à chaque siècle se sont appropriée, est notamment mise au service de la critique sociale aux XVIIe et XVIIIe siècles. En suivant la chronologie, nous allons donc

jouer sur les trois à la fois ! Enfin, un discours peut relever du genre judiciaire, délibératif ou épidictique, selon qu’il vise à attaquer ou à défendre une personne ou une idée, à prendre une décision ou à inciter à une action, ou à proposer un éloge ou un blâme dans le cadre d’une rhétorique d’apparat. Cette éloquence, que les auteurs à chaque siècle se sont appropriée, est notamment mise au service de la critique sociale aux XVIIe et XVIIIe siècles. En suivant la chronologie, nous allons donc