Ennui

au-dessus de la mort qu’elle possède en elle-même et qui n’a sa place que dans le silence de la vie. À l’inverse, pour Nelligan plus pessimiste, la mort est prépondérante à la vie. Les corbeaux représentant «[ses] ennuis/Vastes qui tourn[ent] sur elle ainsi toujours»(l.10, 11). Ses ennuis, plus tôt appelés le vers précédent «démons» sont le rappel constant de la fatalité. Ils le tourmentent depuis toujours et auront raison de lui. C’est ce qui se produisit par la suite, Nelligan souffrant d’une profonde

l’interminable … Dans l’interminable Ennui de la plaine, La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune, On croirait voir vivre Et mourir la lune. Comme des nuées Flottent gris les chênes Des forêts prochaines Parmi les buées. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre Et mourir la lune. Corneille poussive Et vous, les loups maigres, Par ces bises aigres Quoi donc vous arrive ? Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine

est-elle représentée? La souffrance? Le mélange inextricable? - Le champ lexical de la joie: joie (v.4 et 12), ris (v.5), heur [bonheur] (v. 13), plaisir (v.6), vis (v.1), mon bien (v.7). - Le champ lexical de la souffrance: endurant (v.1), grands ennuis (v.4), larmoie (v.5), j'endure (v.6), douleur (v.10), peine (v.11), malheur (v.14). De plus c'est deux champs lexicaux sont accentués par les hyperboles: extrême (v.2), à jamais (v.7), tout en un coup (v.8). - Les images: Je vis, je meurs (v.1)

l'immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides; Va te purifier dans l'air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces limpides. Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins; Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent

maintenant elle lisait en lui, comme si ses pensées eussent été écrites dans ses mouvements, elle lisait le même ennui, la même indifférence pour elle que pour l’autre, le même insouci d’homme égoïste, que la paternité irrite ». Julien est désigné par le terme générique de « mari » et par la périphrase « homme égoïste » ; il est aussi carac- térisé parce qu’elle découvre en lui : « ennui », « indifférence », « insouci », « irritation ». Ces quatre expressions en gradation se répondent, prenant ainsi

front de mes amis
 Sur chaque main qui se tend
 J'écris ton nom

 Sur la vitre des surprises 
Sur les lèvres attendries
 Bien au-dessus du silence 
J'écris ton nom 

 Sur mes refuges détruits
 Sur mes phares écroulés
 Sur les murs de mon ennui
 J'écris ton nom 

Sur l'absence sans désir 
Sur la solitude nue
 Sur les marches de la mort 
J'écris ton nom 

Sur la santé revenue
 Sur le risque disparu
 Sur l'espoir sans souvenir
 J'écris ton nom

 Et par le pouvoir d'un mot
 Sur

contrecarrés par les termes qui expriment la fermeture: « couvercle », « ennuis », « cercle », « nuits ». Le poète est passif et se réduit à un << esprit gémissant >> (v.2). Le participe présent gémissant souligne l'absence de force pour surmonter le spleen. Le champ lexical de la tristesse et de la plainte accentue le caractère funèbre de ce premier quatrain : « gémissant >>, << longs>>, << ennuis», << noir », « triste ». B-Un effacement du poète (2ème et

une allure d’enfermement puis passage au paysage intérieur ccl=> « sur l’esprit gémissant en proie au long ennuie » Ce ciel se referme sur un état d’esprit marqué par la douleur => « gémissant » Ce paysage créé et entretient une sensation d’angoisse Le paysage extérieur joue un rôle négatif sur le poète => il renforce le spleen «  gémissant » « esprit gémissant en proie au long ennuie »esprit victime du spleen => c’est une proie et le paysage extérieur vient accentuer le spleen retour au

sophistiquée pour une paysanne : « deux bandeaux » (l.11), « un chignon » (l.18) Emma s’ennuie à la campagne Les tâches rustique de l’intéressent pas (l.4/6) l’adverbe « surtout » montre que son ennui s’accentue lorsqu’elle doit participer. Son ennui est indiqué par son attitude dans le 3è P@ à la ligne 26 « le front contre la fenêtre, et qui regardait dans le jardin ». Emma apparaît inactive et prostrée ; le seul horizon proposé est la vue sur les haricots

deux poèmes, la fatalité est associée à la mort. Sous-argument 1.1 : En effet, dans Les Corbeaux d’Émile Nelligan, la fatalité est indissociable de la mort. « Or, cette proie échue à ces démons des nuits N’était autre que ma Vie en loque, aux ennuis Vastes qui tournant sur elle ainsi toujours » (v.9-11) Sous-argument 1.2 : De plus, dans Cage d’oiseau, d’Hector de Saint-Denys Garneau, la fatalité est liée à la mort. « Il ne pourra s’en aller Qu’après avoir tout mangé Mon cœur La source