Focalisation Interne La Curée

l'hérédité (cf. « longue hérédité de misère et de boisson »). c – Nana au miroir : un portrait réaliste Le dernier paragraphe décrit Nana devant la glace de son armoire. Ce portrait s'inscrit dans une esthétique réaliste. Le narrateur privilégie une focalisation interne (verbe de perception « il leva les yeux » l.19, modalisateurs « sans doute » l.21 et « elle avait l'air » l.23, marques de jugement « curiosités vicieuses d'enfant ») : Nana est perçue à travers le regard et la subjectivité du comte Muffat

société décrite. Si, en effet, le statut et le caractère du père Bru sont mit en évidence à travers la description même de la nourriture qui leur est associée, ceux des autres protagonistes de la communauté n’échappent point au même sort. La focalisation première se pose sur Gervaise qui mange des morceaux de blanc faisant référence symbolique à sa blanchisserie ; le terme binaire de l’expression « Gervaise, énorme, tassée sur ses coudes » ainsi que la périphrase « cette gourmande » témoignent

chaque portrait. Grande simplicité dans la composition des phrases : · " il " + complément, · " il " + verbes, · " il " + être, · effets répétitifs (" il s'arrête et l'on s'arrête ", .) La symétrie, externe aux 2 portraits est maintenant interne. On est dans un style et une composition spécifique de l'art classique, très concerté, mais aussi très épuré. Tout se veut démonstratif. Axe 2 : Des contenus différents, décalés, contrastés, en opposition : · Il y a opposition des 2 stéréotypes

démarche de toute poétique. Certains romanciers ont d’ailleurs rêvé d’un style ou d’une poétique propres au roman. On se souvient de Flaubert et de son rêve d’un roman sans sujet, « sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style ». Or, il est intéressant de remarquer que Flaubert ne peut imaginer ce style romanesque qu’en référence au discours le plus visiblement contraint, c’est-à-dire celui de la poésie classique traditionnelle : « J’en conçois pourtant un

décrire l'empoisonnement d'Emma dans Madame Bovary qui se suicide faute d'avoir vécu la vie romanesque dont elle rêvait. Le naturalisme rejoint le réalisme. Comme les frères Goncourt, Zola veut être un raconteur du présent, c'est pourquoi l'action de La Curée se situant sous le Second Empire met en scène les spéculations foncières qui se sont développées autour des transformations de la capitale par le baron Haussmann. Maupassant dans Bel-Ami rend compte de la même période. Dans ces deux cas, le temps de

préciser : que Frédéric Moreau s’ennuie, parce qu’on est au mois d’août et que Mme Arnoux est absente de Paris ; que Mathilde Cazenave, mal remise de sa fausse couche, est gagnée par la fièvre au début de Génitrix, et que cet état, rendu par la focalisation interne, avive ses perceptions visuelles et auditives. Ce sont celles enfin qui tiennent compte du caractère propre de chaque texte, sans chercher à le faire entrer à tout prix dans des grilles de lecture préétablies en suivant une méthode standardisée

partir du deuxième chapitre, montre qu’il a tout perdu : non seulement sa famille s’est dissoute, mais la société tout entière n’a jamais été aussi avide de « chair » et d’« or », ces deux vices si caractéristiques du siècle, comme en témoigne La Curée. Le monde est donc comme avant, et peut-être pire encore. Sa femme repousse l’ouvrier, trop heureuse désormais d’avoir les mains plongées dans le tiroir-caisse de sa boucherie, royaume sanguinolent du matérialisme triomphant. Louise, sa fille, est

expérimental, Zola définit la description comme « un état du milieu qui détermine et complète l’homme ». b) L’emploi du vocabulaire technique. c) La focalisation externe. d) Le discours indirect libre. e) etc. Quelques œuvres naturalistes 1871–1893 : Zola, Les Rougon-Macquart 1871 : Zola, préface de La Fortune des Rougon 1872 : Zola, La Curée 1877 : Zola, L’Assommoir 1880 : Zola, Nana 1882 : Huysmans, À vau-l’eau 1883 : Maupassant, Une Vie 1885 : Zola, Germinal ; Maupassant, Bel-Ami 1891:

partir du deuxième chapitre, montre qu’il a tout perdu : non seulement sa famille s’est dissoute, mais la société tout entière n’a jamais été aussi avide de « chair » et d’« or », ces deux vices si caractéristiques du siècle, comme en témoigne La Curée. Le monde est donc comme avant, et peut-être pire encore. Sa femme repousse l’ouvrier, trop heureuse désormais d’avoir les mains plongées dans le tiroir-caisse de sa boucherie, royaume sanguinolent du matérialisme triomphant. Louise, sa fille,

progrès technique. Aussi l’écrivain, par le soin apporté aux descriptions de ce cadre ferroviaire, parvient-il à transmettre une esthétique de la modernité. Zola multiplie les représentations du train dans ses romans, le motif étant déjà présent dans La Curée au chapitre VII, mais également dans La Conquête de Plassans aux chapitres X et XIX ou bien encore dans L’œuvre aux chapitres I et XII. Le monde du chemin de fer, évoquant progrès industriel et mouvement, s’est fait une place dans la sphère littéraire