Guermantes

Proust, « Le Pavé de Venise » Dans « Le Pavé de Venise », extrait du livre « A la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé », Marcel Proust évoque un personnage qui entre dans la cour de l’hôtel de Guermantes à Paris et marche sur des pavés, en butant sur l’un d’eux, son esprit est bouleversé par différents souvenirs. La surprise ici éprouvée par le narrateur lorsque survient la réminiscence, en heurtant le pavé, lui fait affronter le ridicule tellement il se sent heureux. Il repense à

sont également un outil permettant de souligner l'évolution des personnages. Saint-Loup par exemple se révèle porter réellement un masque, un loup, puisqu'il est homosexuel et a une liaison avec Morel. Autre exemple avec le duc et la duchesse de Guermantes : le début de leur nom attaque avec fougue, mais la fin ramollit avec une finale muette. Cela annonce la fin : la princesse meurt, le prince épouse la bourgeoise Mme Verdurin. Le monde d'avant-guerre s'écroule.   PARTIE II : Le personnage proustien

individualités :– Le type de la bourgeoise élégante sans véritable avis politique chez Maupassant, qui trouve un écho dans le type de la mondaine chez Tissot. – Le type du Guermantes, représentatif de l’aristocrate chez Proust (notons l’abondance de formules généralisantes telles que « tous les Guermantes », l. 2, p. 423). Un individu, « un Guermantes » (l. 6-7, p. 423), y est représentatif de tout le groupe. – Le britannique chez Woolf (on retrouve ici aussi des formules généralisantes : « les gens continuaient

voit que vous vous y connaissez » l.11, Mme de Guermantes et son époux, prennent plaisir à en | | |discuter ensemble et même à en « rire » l.7. | | |Dans ce texte, le rapport entre luxe et pouvoir n’est pas très visible, si ce n’est que Mme de | | |Guermantes se force à porter des « rubis » l.10 qu’elle juge

ici, ce n´est pas seulement le temps, ce sont les lieux, c´est l´espace. Un lieu s´efforce de se substituer à un autre lieu, de prendre sa place. Juste comme la chambre à coucher de Combray et le paysage où chevauchait Golo, Balbec et l´Hôtel de Guermantes sont des lieux vacillants et substituables. Le phénomène du souvenir proustien n´a donc pas seulement pour effet de faire chanceler l´esprit entre deux époques distinctes ; il le force à choisir entre des lieux mutuellement incompatibles. La résurrection

de Balzac, Marcel Proust a su créer un monde imaginaire, peuplé de personnages devenus aujourd'hui des types sociaux ou moraux. Comme le Père Goriot, Eugénie Grandet, la Duchesse de Langeais ou Vautrin chez Balzac, Madame Verdurin, la duchesse de Guermantes, Charlusou Charles Swann sont, chez Proust, des personnages en lesquels s'incarnent une caractéristique particulière : ambition, désintéressement, suprématie mondaine. On n'aime que ce en quoi on poursuit quelque chose d'inaccessible, on n'aime

incapable de recréer un monde qui n'est plus, alors que les impressions, les sensation (auditives, olfactives ou visuelles) le sont. Jamais l'intelligence n'aurait pu aider le narrateur à évoquer Venise, alors que ces simples dalles de l'hôtel de Guermantes lui rappellent le baptistère de Saint-Marc. Nous pouvons par ailleurs retrouver la conception que se fait le narrateur de l'oeuvre d'art artistique en analysant la structure de son oeuvre Le temps retrouvé. Tout d'abord, le roman est formé d’événements

sort que rarement, la nuit déjà bien avancée, pour se rendre souper au Ritz et y retrouver quelques amis. Il travaille sans relâche à l’écriture des cinq livres suivants de À la recherche du temps perdu, jusqu’en 1922. Il verra publier le « Côté de Guermantes » puis « Sodome et Gomorrhe » en 1921 et 1922. Avant de passer, il a demandé à son ami Jacques Rivière et à son frère Robert de publier le reste de son œuvre. Il meurt au bout de ses forces, le 18 novembre 1922, emporté par une bronchite mal soignée

à la grand-mère maternelle (dont il retraça la figure avec une tendre ferveur). Les vacances d'été, la famille les passait à Illiers, bourgade qui devint Combray dans son œuvre où elle est partagée entre le « côté de Méséglise » et le « côté de Guermantes». Y habitaient et en incarnaient les us et coutumes sa grand-tante Amiot et sa fidèle servante, qui allait plus tard être au service de Marcel et de ses parents. Il flâna dans la campagne et au bord du Loir (la Vivonne dans l’œuvre). Donnant aussi

développer sur une trajectoire accrue toutes les transformations de ces personnages. Swann est l’homme-navette qui, le premier, fait la jonction des deux « côtés », démontre qu’une communication est possible entre les sociétés étanches de Combray et de Guermantes, préfigurant en cela l’itinéraire du héros. Un amour de Swann n’est nullement un épisode isolable ; sans lui, l’ensemble serait inintelligible. C’est un roman dans le roman, un tableau dans le tableau, à la manière des histoires intérieures de Balzac