Hugo Les Mains Sales

simplicité. – Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite, Depuis l’éternité je parcours et j’habite ; Rien n’embellit les murs de ce cloître odieux. Ô moine fainéant ! quand saurai-je donc faire Du spectacle vivant de ma triste misère Le travail de mes mains et l’amour de mes yeux ? – 26 – X. – L’ennemi Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que

simplicité. – Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite, Depuis l’éternité je parcours et j’habite ; Rien n’embellit les murs de ce cloître odieux. Ô moine fainéant ! quand saurai-je donc faire Du spectacle vivant de ma triste misère Le travail de mes mains et l’amour de mes yeux ? 20X L’ennemi Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j’ai touché

Gaston Bachelard (Chelles, 77) Nathalie Havot lycée Jules Verne (Château-Thierry, 02) Loïc Larboulette lycée François Rabelais (Saint-Brieuc, 22) Liliane Martinet-Bigot lycée Camille Claudel (Troyes, 10) Murielle Taïeb lycée Victor Hugo (Besançon, 25) AVA N T - P R O P O S Complément du manuel Terres littéraires Seconde, le livre du professeur propose la correction intégrale de toutes les activités proposées à l’élève : lectures analytiques et études de textes en vis-à-vis, questions

enfants qui sortent du collège ont-ils quelque chose de plus pressé que de se pervertir» : confession personnelle de Musset, en effet entré dans le monde des dandys dès sa sortie du collège (voir ‘’La confession d'un enfant du siècle’’). - «laver mes mains, même avec du sang» : réminiscence de ‘’Macbeth’’ de Shakespeare. - «que tu fisses ta prière» : réminiscence d’’’Othello’’ de Shakespeare où le héros demande à Desdémone de faire sa prière avant de l'étouffer, contrairement à Hamlet qui se refuse

poêle chauffé sans mesure » (p. 14-15). Dans ce passage, l’accumulation de groupes nominaux au pluriel ainsi que les hyperboles (« plein de », « sans mesure ») amplifient cette impression. Le narrateur insiste aussi sur la saleté et l’obscurité : « sales vitres de la croisée », « peu de jour », « mobilier crasseux », « étude obscure », « grasse de poussière ». Cette saleté a une valeur symbolique : l’étude est « une des plus hideuses monstruosités parisiennes », « une étude d’avoué serait de toutes

simplicité. – Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite, Depuis l‘éternité je parcours et j‘habite; Rien n‘embellit les murs de ce cloître odieux. O moine fainéant! quand saurai-je donc faire Du spectacle vivant de ma triste misère Le travail de mes mains et l‘amour de mes yeux?  L‘Ennemi Ma jeunesse ne fut qu‘un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu‘il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j‘ai

__ Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite, Depuis l'éternité je parcours et j'habite ; Rien n'embellit les murs de ce cloître odieux. O moine fainéant! quand saurai-je donc faire Du spectacle vivant de ma triste misère Le travail de mes mains et l'amour de mes yeux? X. L'Ennemi Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage, Traversé çà et là par de brillants soleils ; Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage, Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. Voilà que j'ai touché

n°1 : ENTRÉES | REPÉRAGE | ANALYSE | INTERPRÉTATION | | | | | Axe de lecture n°2 : ENTRÉES | REPÉRAGE | ANALYSE | INTERPRÉTATION | | | | | BILAN L’aventure ambiguë. Conclusion générale Œuvre 2 : Les rayons et les ombres, Victor Hugo, Poésie I° Le genre littéraire : La poésie 1. Quelles sont les particularités du genre poétique ? Le mot "poésie" vient du verbe grec poiein, qui signifie « produire », « créer ». Le poète se donne un pouvoir d'invention, de création verbale : il

ressenti par les écrivains de la fin du XIXe siècle est aussi à l’origine de ce mouvement de rejet absolu. Contre la poésie descriptive du Parnasse, contre le Naturalisme de Zola et le Réalisme de Flaubert, ou encore contre le Romantisme social de Hugo, les symbolistes proclamèrent l’existence d’un autre monde masqué par le monde sensible, qu’il leur appartenait de déchiffrer. De fait, s’il est vrai que le courant symboliste s’inspira du romantisme allemand et du préraphaélisme anglais, il trouva

personnage (sa méfiance, sa peur et sa détermination). On peut choisir de privilégier un portrait statique en se focalisant sur différents détails qu’on jugera symptomatiques (par exemple, la barbe mal rasée, les yeux cernés, le regard fiévreux, les habits sales et déchirés, les balafres, éventuellement la sueur). Mais on peut aussi bien opter pour un portrait en mouvement, et évoquer ainsi les différentes actions du personnage, se déplaçant toujours de lieux en lieux, dissimulant son identité, parlant peu