Hussard

Camus, L’étranger (l’incipit) Documents complémentaires : La carte du tendre (les élèves n’ont pas le polycopié) L’étranger, Camus (lu en œuvre intégrale) Etudes d’ensemble L’honnête homme, la préciosité Séquence 2 Œuvre intégrale : Giono, Le Hussard sur le toit « Demeurer chevaleresque dans un monde inhumain ? » 1) Lecture cursive : l’incipit, pages 11 à 13, jusqu’à « étouffait. » 2) Lecture analytique : la procession, pages 163 à 164, de « Les premières lueurs » à « « mortalité. » 3) Lecture

ou plusieurs personnages que s’organise un roman. C’est un être fictif auquel le romancier donne toutes les caractéristiques d’une personne réelle : nom, prénom, métier, famille, vie passée. Ainsi, Georges Duroy, modeste homme de bureau, ancien hussard, fils de cabaretiers normands. I La construction du portrait La personnalité, bien souvent, se construit au fil de l’histoire à travers les informations directes ou indirectes (agissements). On verra agir Duroy au cours de tout le roman. Mais

écriture romanesque s’oriente donc dans des voies nouvelles : il n’est plus question d’agir sur la pensée sociale de ses contemporains par des essais. Giono fuit son temps pour l’Italie stendhalienne du hussard Angelo : il écrit en 1945, avant Un roi, Angelo, court roman qui inaugure le cycle du Hussard mais qui ne sera publié que plus tard. Il redécouvre un plaisir de conter dépouillé de tout didactisme, de tout régionalisme, de tout lyrisme « panique » (ses tentations d’avant-guerre). Il savoure une

attention à sa façon de parler « gourmande son voisin » mais a aussi un vocabulaire enfantin « perdu dans une admiration enfantine ». Décalage avec le langages des militaires : « Blanc bec » « Bêta » Il ne comprend rien : les habits rouges  pour les hussards= ennemis pour Fabrice = des cadavres Contraste entre la joie des militaires et la déception de fabrice  compassion pour les cadavres « Notre héros fort humain se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les

bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L'escorte prit le galop; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au-delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.     - Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l'escorte, et d'abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu'en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d'horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient

s’intéresse guère aux soldats, mais son attention est tirée vers « une terre labourée » et vers « un cheval tout sanglant ». La différence entre la mort du cheval et celle des deux hussards montre que Fabrice est plus touché par celle du cheval. Il dit que sa mort « lui sembla horrible », alors que celle des hussards est à peine remarquée. De plus, l’excitation du protagoniste est le fait qu’il se considère comme « un vrai militaire » montre son côté enfantin. Fabrice ressemble à un enfant qui ignore

outil « quand » l.1 qui introduit une subordonnée circonstancielle de temps contribue à dire que ce début de roman est au milieu des choses : "in media res". Par ailleurs, les accumulations des lignes 16- 17 et 20-21 (« il portait l'uniforme des hussards, la poitrine bombée, les jambes un peu entrouvertes » – «  Il avait l'air de toujours défier quelqu'un, les passants, les maisons, la ville entière l.20 à 21 ») montre la manière dont se comporte Georges Duroy dans la société. De plus, dès la première

Républicains » L’enseignement étant devenu obligatoire de 6ans à 13 ans de nombreuses écoles républicaines sont construites dans les villages dépourvus d’écoles. Suite à la loi Ferry de 1886, les enseignants religieux sont exclus et cèdent leur place « aux hussards noirs de la République ». Ces instituteurs sont formés dans des écoles normales et deviennent les premiers propagateurs des valeurs Républicaines. Ils ont pour objectif d’instruire les élèves dans une morale civique fondée sur la raison et le mérite

le tertiaire. Le nombre des fonctionnaires a doublé depuis 1870 et atteint 450 000 en 1914 dont un tiers dans l’Instruction publique. Tous ne sont pas dans l’aisance, mais jouissent d’une respectabilité accrue. Dans les villages, l’instituteur, « hussard noir de la République [5]», est considéré comme l’égal du curé. Enfin le travail des femmes est en plein essor. Leur part dans le monde du travail atteint en 1906 un maximum inégalé jusqu’en 1939. II) Une société bloquée ? Au-delà de la prospérité

italiennes. Si Fabrice est dangereux, ce n'est pas tant pour ses idées (il n'est pas très instruit), que pour la liberté de son caractère. Il est la jeunesse même, il séduit toutes les femmes (« il avait l'air si naïf et il était si joli habillé en hussard ») et déplaît aux hommes, sans doute pour les mêmes raisons. Il évolue peu. Il comprend certaines choses (« la quantité de sang qu'il avait perdu l'avait délivré de toute la partie romanesque de son caractère »). Mais sa fraîcheur et sa spontanéité