Ionesco La Leçon

le spectateur se distrait du jeu des passions (jalousie et pouvoir) mais ne tire aucune leçon morale de cette "naissance d'un monstre". C. La catharsis "Purgation des passions", selon Aristote. Comme le carnaval, le théâtre est une libération salutaire. Par "empathie", le spectateur réagit devant une action souvent désespérée ou absurde: 1. Rôle de la comédie: remède plus efficace que toutes les leçons de morale car elle permet de prendre une distance par rapport aux conflits et tensions de

1 L L A A L L E E Ç Ç O O N N d d ’ ’ E E u u g g è è n n e e I I o o n n e e s s c c o o 2 LA LEÇON Eugène Ionesco Personnages LE PROFESSEUR (50 à 60ans) LA JEUNE ÉLÈVE (18 ans) LA BONNE (45 à 50 ans) Au lever du rideau, la scène est vide 1 , elle le restera assez longtemps. Puis on entend la sonnette de la porte d’entrée. On entend la voix de LA BONNE (en coulisse): Oui. Tout de suite. précédant 2 la Bonne elle-même, qui, après avoir descendu

lui-même ne peut répondre. Celui qui veut se divertir, c'est à dire oublier ses soucis du jour, se jouir de la beauté de ce qu'il lit ou regarde, vous reprochera de l'ennuyer s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'instruire ou de lui faire la leçon. Celui qui veut s'instruire pourra, s'il considère que vous avez l'air de vouloir l'amuser peut-être à ses dépens et le distraire, vous reprocher de ne pas donner de réponses à tous les problèmes que lui-même ne peut pas résoudre. Dès que quelqu'un

Article « Macbeth / Macbett  : répétition tragique et répétition comique de Shakespeare à Ionesco » Véronique Lochert Études littéraires, vol. 38, n° 2-3, 2007, p. 59-70. Pour citer la version numérique de cet article, utiliser l'adresse suivante : http://id.erudit.org/iderudit/016344ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit

TÉMOINS DE LEUR TEMPS RAYMOND QUENEAU, EUGÈNE IONESCO, SIMONE DE BEAUVOIR, JORGE SEMPRUN Ces quatre écrivains, nés dans le premier quart du xxe siècle, ont été formés par les atrocités de la Seconde Guerre mondiale et des camps de concentration, qui ont eu plus ou moins d’impact sur leur vie personnelle. Si Raymond Queneau est un écrivain révolutionnaire surtout par sa manière d’aborder la langue et les problèmes existentiels de son époque, Eugène Ionesco, par son origine roumaine, fut plus directement

enseigner la logique, la morale, la physique, matières toutes rejetées par  M. Jourdain qui trouve cela trop compliqué. Finalement le maître de philosophie et M. Jourdain se mette d’accord sur l’orthographe. La leçon commence par les voyelles et leur prononciation. Le Bourgeois gentilhomme : la leçon de philosophie. La scène 4 de l'acte II est divisée en trois parties ; la première est le refus de toutes les matières du maître, la seconde est l'apprentissage de l'orthographe et la troisième est la

psychologisés, se concentre sur la reproduction marquée de caractères, mimesis, et s’applique de ce fait à évacuer toute dimension métaphysique. C’est là deux manières d’aborder le théâtre, tant son rôle que ses ‘méthodes’, qui semblent s’affronter. Ionesco, quant à lui, parait avoir choisi son camps lorsqu’il écrit dans Notes et Contres Notes qu’il faut « éviter la psychologie » ou plutôt en forcer le trait jusqu’à « lui donner une dimension « métaphysique », et ce par « l’exagération extrême des sentiments »

écrivains ou à des moments littéraires tel que Ion Budai Deleanu [précurseur des Lumières, dans son œuvre La Tziganiade], Urmuz [qu'Eugène Ionesco appelait « un surréaliste avant la lettre »], Tristan Tzara [revendiqué comme « père du surréalisme », car fondateur du dadaïsme, ce qui avait poussé André Breton à appeler Bucarest « la capitale du surréalisme »], Eugène Ionesco [le fondateur du théâtre de l'absurde], Gherasim Luca [que le philosophe français Gilles Deleuze considérait, en 1977, comme « le plus

Né à Slatina (à Bucarest) d'un père roumain, Eugène Ionesco passa son enfance en France, avant de retourner en Roumanie (1925-1938). Diplômé de l'université de Bucarest, il enseigna le français, tout en écrivant des articles pour des revues littéraires. En 1939, il se fixa définitivement en France, patrie de sa mère. Auteur de critiques, il se tourna vers le drame en 1948, parodiant dans ses premières pièces le théâtre de boulevard. Il rejeta d'emblée le réalisme en faveur de l'absurde, démontrant

Tartuffe c’est pour en souligner l’universalité et l’actualité : la distribution internationale signifie que le message s’adresse à tous les peuples et les allusions au fanatisme islamique donnent à la pièce un écho contemporain. On en tire alors une leçon morale : la nécessité d’une réaction humaniste contre toutes les formes d’oppression. Plus réelle que jamais, cette problématique s’est d’ailleurs adaptée sans mal à toutes les époques où le pouvoir était dictatorial ou menacé par le cléricalisme.