Je Vis Je Meurs Je Me Brûle Et Me Noie De Louise Labé

Introduction : [Amorce :] Au même titre que Racine ou Molière, Corneille est considéré comme l'un des plus grands dramaturges du XVIIème siècle, âge d'or du théâtre français. Si les œuvres qu'il écrivit sous le règne de Louis XIV correspondent pleinement à l'idéal de clarté, d'équilibre et d'harmonie qui caractérise le classicisme, les premières pièces de l'écrivain rouennais, qui font la part belle à la magie et à l'imagination, sont encore empreintes de l'esthétique baroque

passion. Ainsi Louise Labé  dans« Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie » décrit son amour qui l'emporte au delà de la réalité. Les auteurs expliquent le monde à leur façon, le lyrisme donne un aspect plus divin au poème (Apollon, Orphée et sa lyre...) 3) Les poètes en écrivant provoquent des émotions pour les lecteurs ou aux personnes auxquelles ils s'adressent. Ils ne veulent pas être oubliés comme Apollinaire avec son poème » « Si je mourais là-bas ... » où il écrit à Louise de Coligny-Châtillon

visées • • • • • • Poésie : langage, formes, visées Qu’est-ce que le lyrisme ? L’engagement en poésie En lecture cursive : Neige, de Maxence Fermine Groupement de textes Le Lac, de Larmatine Les Séparés, de Marceline Desbordes Valmore Je vis, je meurs, de louis Labé Melancholia, de Victor Hugo Oradour, de Tardieu Le veilleur du pont au change, de Desnos Objectifs Œuvres et textes que nous avons lus Lecture - Lire des poèmes de formes et de visées variées Caractériser un poème Pouvoir

le laboureur faisant son labourage, Ainsi le pèlerin regrettant sa maison, Ainsi l'aventurier en songeant à sa dame, Ainsi le marinier en tirant à la rame, Ainsi le prisonnier maudissant sa prison. Louise Labé (v. 1524-1566), Sonnets (1555), VIII Je vis, je meurs : je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure, J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout en un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure

Ne pouvait se promettre à moi. Un petit vent qui s’élevait En même temps qu’elle écrivait Cette preuve si peu durable, Effaça sans plus de longueur Sa promesse dessus le sable Et son amour dedans son c?ur. Louise Labé Sonnets Je vis, je meurs : je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure, J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout en un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure, Mon

de « si étrange » dans ce qui me fascine et me confond. Je puis même dire en très peu de mots, et des plus simples, ce que nous avons sous les y e u x: la lumière éclairant les troncs et les branchages nus de quelques arbres. Pourtant , quand je vis cela naguère, et maintenant que je la revois avec vous, je ne puis m?empêcher de m?arrêter, d?écouter parler en moi une voix sourde, qui n?est pas celle de tous les jours, qui est plus embarrassée, plus hésitante et néanmoins plus forte. Si je la

avoir et auxquelles servent la poésie: elle sert a transmettre des idées, à exprimer des émotions et des sentiments, à produire un objet esthétique et enfin à montrer le réel différemment. La poésie sert à transmettre des idées LOUIS ARAGON : "La Rose et le Réséda"; poème écrit dans La Diane Française en 1943 Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas  Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats  Lequel montait à l'échelle et lequel guettait en bas  Celui

exprimer les sentiments personnels du poète, souvent amoureux avec une abondance de marque de la subjectivité. Le poète ou la poétesse va chanter ses émotions, ses malheurs ou ses joies comme par exemple dans l’œuvre de Louise Labé ; quand elle dit  « je vis, je meurs, je me brûle et me noie », nous savons avec précisions ce qu’elle ressent, elle nous fait entrer dans son intimité, dans son espace subjectif. La poésie lyrique s’adresse la plus part du temps à une personne, souvent la personne aimée

rapproche en les opposant deux mots, deux expressions, deux idées contraires, pour leur donner plus de relief. Ex : « Ô toi tous mes plaisirs ! ô toi tous mes devoirs ! » Baudelaire, Les Fleurs du mal Ex : « Je vis, je meurs ; je brule et me noie J’ai chaud extrême en endurant froidure » (Louise Labé) ( n.f.) : Procédé qui consiste à interpeller vivement une personne ou un objet personnifié. Ex : « C’est toi qui dors dans l’ombre, ô sacré souvenir ! » (Victor Hugo) ( n.m.) (du grec khiasmos, qui signifie

doux”. Le “doux supplice” de l’amour souligne la dualité de la passion imposée, subie mais tout de même vécue de manière sensible. On peut d’ailleurs ici faire un parallèle avec le sonnet de Louise Labé qui évoque également les contradictions liées à la passion : “je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; / j’ai chaud extrême en endurant froidure [...] Tout un coup je ris et je larmoie”. Ici, au-delà des sensations, c’est surtout l’amour et la haine qui sont intrinsèquement liés : “je m’abhorre