Julien Sorel Dans La Nature

vivre le possible, il ne fait pas revivre le réel. >> (Réflexions sur le roman). Ces précautions prises, on verra comment le romancier s'ingénie à faire oublier cette irréalité du personnage pour le doter au contraire de tout ce qui est de nature à entraîner l'illusion du lecteur. C'est au XIXème siècle que cette problématique est la plus fertile, le roman s'inscrivant alors le plus souvent dans une intention réaliste. Mais on verra aussi comment les grands romanciers de cette époque sont

l’intérêt du roman et permet-il de rendre une vision de l‘homme et du monde? Pourquoi un personnage de roman devrait-il être assimilé à une personne? ( Autre problématique possible : le roman simplifie-t-il l’homme ou est-il un miroir fidèle de la nature humaine ?) Tout d’abord, nous montrerons comment le personnage est simplifié et construit. Puis, nous verrons que c’est un être énigmatique. Enfin, nous verrons quelles sont ses autres fonctions. Un personnage est un élément important du récit

est un être sociable ; la nature l'a fait pour vivre avec ses semblables. ». Cette citation provient d’Aristote. Selon lui, l’homme est un animal sociable, c’est-à-dire que l’être humain vit parmi ses semblables en communauté, en société. Mais c’est aussi et avant tout un animal politique, c’est-à-dire qu’il ne devient homme parmi les autres qu’ en vivant dans une société régie par des lois et des coutumes. Il semble donc que l’être humain est sociable par nature, être sociable est donc le

brutaux, étouffants (ou qui, moins pathétiquement, méconnaissent par trop le caractère enfantin), on oppose, sur un mode sarcastique, larmoyant ou indigné, la revendication d’une éducation conforme aux élans du cœur, de la justice sociale et de la nature. Écrits à l’eau de rose ou au vitriol, les romans d’éducation qui ont pour héros l’enfant brimé expriment souvent une vision sociale progressiste. Ce sont à coup sûr des romans de «gauche». Que l’on songe à Gorki (Ma Vie d’enfant ) ou à Romain Rolland

par le désir. Le désir est une volonté de persévérer en son être, c’est un vouloir vivre, il détermine l’Homme et ses valeurs et par conséquent, le désir conscient est la cause de la singularité et de l’humanisme. Faisant accéder l’être humain à sa nature propre, à son moi, le désir ne peut pas être négateur et ne peut donc pas être la marque de la misère de l’Homme. Le désir est aussi considéré comme désir créateur, une puissance positive de réalisation, de production. L’art témoigne de la puissance

à dépeindre la réalité sans artifices, en traitant de sujets se référant le plus souvent aux classes moyennes et populaires. Balzac entreprend d’écrire la Comédie Humaine, et veut en faire «le plus grand magasin de documents que nous ayons sur la nature humaine». Par cet ambitieux projet, qui comporte 91 volumes, il veut devenir le « secrétaire » de la société française et « écrire l’histoire […] des mœurs. » Pour ce faire, il décrit des « Scènes de la vie privée », comme Le père Goriot, des « Scènes

morale profite de son compère le Bouc pour parvenir à ses fins nous fait penser aux propos de Denis BOISSEAU qui nous explique que l'homme est contraint de suivre une idéologie mercantile. En effet c'est un réflexe presque naturel le Renard est rusé de nature, l'homme est vorace. Georges BALANDIER en nous décrivant la Chine ancienne tente de prouver que la ruse et la stratégie sont positives et permettent d'éviter la violence. Jacques ATTALI fait une distinction entre intuition et ruse. Il pense en prenant

absurdité. Meursault refuse de se contraindre. Il se laisse s’exprimer telle qu’il le ressent. C’est pourquoi nettement « à cause du soleil », il peut tuer sans regret. Les juges n’ont pas fait que condamner le crime de Meursault. Plus loin, c’est sa nature qu’il fallait punir du fait de son étrangeté d’où la peine de mort prononcée. Camus, utilise donc la fiction pour informer sur la peine de mort, et dénoncer l’injustice de la justice. Victor Hugo, lui aussi dénonce la peine de mort grâce au

rapport au destin. La seconde génération romantique (Balzac, Hugo) propose des personnages héroïques tranchant avec la médiocrité bourgeoise. Ils choisissent de vivre à travers les mythes de la démesure : Napoléon, Faust… ➞ Ex : Stendhal donne à Julien Sorel la force de la révolte. ➞ Ex : Dans Les Misérables (1862), la misère de Jean Valjean ou de Cosette est une traversée de la nuit, une descente aux Enfers suivies d’une rédemption. Cette vision singulière du monde, en rupture avec l’idéologie bourgeoise

donnerait la peine de raisonner. Les passions, à leur tour, tirent leur origine de nos besoins, et leur progrès de nos connaissances ; car on ne peut désirer ou craindre les choses que sur les idées qu’on en peut avoir, ou par la simple impulsion de la nature. Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes  Epicure distingue trois catégories de désirs et de plaisirs : Les désirs/plaisirs naturels et nécessaires : ex : manger et boire quand on a faim et soif. Ces plaisirs sont