Kirkouk

peuplaient l'Irak et ce pays ne réussit pas à s'unifier en Etat-nation. La liste est longue des soulèvements ethniques et religieux et des révoltes sociales, tous réprimés par les Britanniques. En 1927, un énorme gisement de pétrole est découvert près de Kirkouk, les occidentaux fondent une compagnie l'Iraq Petroleum Company (IPC).En 1930, le haut commissaire britannique est remplacé par un ambassadeur, l'Irak devint alors indépendant mais cependant il faut attendre son entrée dans la Société Des Nations

deviendra BP, British Petroleum). A l'orée de la Première Guerre Mondiale, l'industrie pétrolière est dominée par la Standard Oil et la Royal Dutch, l'Anglo-Persian et la Turkish Petroleum contrôlent les champs irakiens (sous contrôle ottoman) de Kirkouk. Si les différents gouvernements ont compris l'importance grandissante du pétrole, c'est toujours le charbon qui reste la ressource industrielle par excellence, les transports automobiles n'étant pas développés. Durant la Première Guerre Mondiale

du XX e siècle, eurent après la Première guerre Mondiale à subir les convoitises d'autres États dues à la découverte de pétrole. Le Sous -sol des territoires kurdes est très riche, notamment en pétrole, en particulier en Irak, dans les bassins de Kirkouk et de Moussoul, ainsi qu'en Turquie dans la région de Batman. Charbon, minerais de cuivre, fer, chrome sont d'autres richesses importantes. Les montagnes autrefois couvertes de forêts ont laissé place à des maquis en raison des bombardements et des

2010, autour de la question des Églises d’Orient. Rarement, en effet, les communautés chrétiennes dans ces pays, de Bagdad à Beyrouth, en passant par Istanbul, n’ont été aussi menacées. Dès janvier 2009, Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk (Irak), alors en visite à Rome, avait tiré la sonnette d’alarme, et explicitement demandé une telle réunion pour l’ensemble des chrétiens du Moyen-Orient. Demande réitérée par les responsables chrétiens lors de la visite de Benoît XVI en Jordanie

(voir dissertation 2). Ces derniers favorisent aussi les revendications des Kurdes (annexe I, document 2) lors du premier conflit mondial pour ensuite changer d’attitude en 1918 afin de contrôler les gisements pétroliers prometteurs situés entre Kirkouk et Mossoul (carte 3) Les Kurdes, s’ils représentent approximativement 25 millions de personnes, restent toujours minoritaires dans chacun des quatre pays où ils sont répartis (Irak, Syrie, Turquie et Iran) (carte 1) ; [annexe I, document 1]. Or,

aide dans la traque au défunt dictateur, les Kurdes d'Irak sont ainsi les seuls à disposer d'un territoire autonome, basé sur la Constitution de 2005, qui proclame l'Irak en tant qu'Etat fédéral. Les abondants gisements des régions de Mossoul et Kirkouk ne doivent certainement pas non plus être étrangers à cette bienveillance de la part de la Maison Blanche. Toutefois, les Kurdes des pays voisins sont littéralement ignorés par les Américains. La Turquie étant un allié historique des États-Unis, ils

son gouvernement propres, et grâce à sa stabilité et à sa sécurité, c’est une région florissante du point de vue culturel et économique. Malgré les disputes qui continuent avec le gouvernement central sur le statut de la riche ville pétrolière de Kirkouk, la région commence à devenir une destination prisée non seulement par les Kurdes mais aussi par les investisseurs et les touristes étrangers. C’est dans ce cadre que s’est d’ailleurs ouvert, l’année dernière, un Consulat de France à Hewlêr (Erbil)

révolutionnaire vers leurs propres populations chiites. Le contentieux de dettes de guerre a d'ailleurs été une des causes de l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990. La Syrie, au contraire, a tenté d'affaiblir l'Irak en coupant l'oléoduc reliant Kirkouk au port syrien de Lattaquié. Les exportations irakiennes de pétrole auraient été ruinées sans l'ouverture d'une nouvelle ligne par la Turquie. L'Égypte a aidé indirectement l'Irak en lui fournissant deux millions de travailleurs pour remplacer ses

l’Europe, la Turquie mène ainsi une politique régionale active. Outre l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui est entré en service en 2006 et qui permet à évacuer les pétroles de la Caspienne (à hauteur de 1 million de barils/jours), celui de Kirkouk- Yumurtalık achemine depuis le 1er juin le pétrole irakien jusqu’au port turc méditerranéen de Ceyhan. La Turquie est également un important pays de transit pour le gaz naturel. Depuis 2007, le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum (BTE) qui double le

d’ailleurs clairement énuméré une série d’événements susceptibles de justifier à ses yeux l’intervention de ses troupes dans le Nord irakien. Parmi ceux-ci figure la menace qui pourrait peser, du fait des Kurdes, sur la minorité turcomane présente à Kirkouk et dans ses environs. Or il est aisé de provoquer des incidents qui seront autant de prétextes d’intervention armée. Ainsi l’on voit bien que le Nord-Est kurde de l’Irak, où les Turcs font déjà stationner entre 5.000 et 10.000 hommes, va rester pour