La Chambre Sartre

« l’influence, grandissante, de la pensée hébraïque au fil des paroles et des écrits [...] » (Blot-Labarrère, 1998 : 185). Selon Duras, l’Autre, c’est avant tout le Juif, ce que laisse suggérer Abahn Sabana David : — Ce n’était pas ces juifs-là dans les chambres à gaz. — Non. C’était d’autres. — D’autres – elle s’arrête – c’est le même mot : juifs. — Oui. On le veut. (Duras, 1970 : 19–20) Les textes Abahn Sabana David et La Douleur (1985) permettent également à Duras de témoigner de l’horreur fondamentale

intelligent, trop philosophe pour avoir la destinée d'un Rastignac. Emma Bovary tombera victime des « mœurs de province », mais celles-ci n'auront pu anéantir la richesse de son langage intérieur. L'enfant de Combray, dont l'univers primordial est une chambre close, deviendra l'écrivain solitaire qui oppose, par sa tenace recherche, l'espace d'une conscience à l'écoulement absurde du Temps. Mais le suicide d'Emma Bovary est horrible, et le Temps, à la fin de l'œuvre de Proust, menace de ruine la quête

profession", conserve-t-il un profond senti­ ment de non-valeurso. » A quoi tend cette analyse ? A rien de moins qu'à démon­ trer à Jean Veneuse qu'effectivement il n'est pas pareil aux autres. Faire honte aux gens de leur existence, disait Jean-Paul Sartre. Oui : les amener à prendre conscience des possibilités qu'ils se sont interdites, de la passivité dont ils ont fait montre dans des situations où justement il fallait, telle une écharde, s'agripper au cœur du monde, forcer s'il le fallait le rythme

commis par la voie du livre, exerçable par le Garde des Sceaux à la demande de la Société des gens de lettres. Celle-ci décida aussitôt, à l'unanimité moins une voix23, de demander une révision pour Les Fleurs du Mal, accordée le 31 mai 1949 par la Chambre criminelle de la Cour de cassation24,25,26. Dans ses attendus, la Cour énonce que : « les poèmes faisant l’objet de la prévention ne renferment aucun terme obscène ou même grossier et ne dépassent pas, en leur forme expressive, les libertés permises

parents, parce qu’ils étaient juifs. Je me demandais même comment il avait pu survivre. Il devait être âgé de deux ou trois ans à cette époque-là. Il bégayait, autre conséquence des mauvais traitements qu’il avait subis. Un soir, il vient dans notre chambre, un livre de la Pléiade à la main. Je ne me rappelle plus le titre de cet ouvrage. Il était si enthousiasmé à sa lecture qu’il avait ressenti le besoin de faire part de son enthousiasme à d’autres. Il ne pouvait pas le garder pour lui-même. Il fallait

dédouaner, il dit être tenu responsable. L’Homme a une façon de ne pas assumer le poids de sa liberté. Il y a un parallèle avec Sartre, qui dit que l’Homme doit s’inventer en permanence , alors qu’ici on est déterminé par ce choix. De plus Sartre libère des Dieux. Celui qui n’assume pas, qui n’assume pas le poids de sa responsabilité c’est ce que Sartre appelle le Salaud , il parle également de mauvaise foi. Mythe de Prométhée : Histoire :

La très vaste bibliographie baudelairienne s’est vite révélée assez indigente en ce qui concerne notre perspective particulière de lecture, à quelques exceptions prés, d’ailleurs notables, à qui nous en savons infiniment gré : d’abord, Jean-Paul Sartre, ensuite Pierre Emmanuel, Marcel A. Ruff ou, plus récemment, Michel Quesnel, dont les lumières s’apparentent étrangement aux nôtres. Heureusement, l’appareil scientifique anthropologique s’est toujours révélé très utile, tout comme quelques études

réussite incontestée : roman, poésie, discours politiques, théâtre, articles... De plus, son engagement social et politique en a fait un symbole important de la figure de l'écrivain engagé. Hugo s'est, par exemple, exprimé contre la peine de mort à la chambre des pairs, mais aussi dans son ouvrage Le Dernier jour d'un condamné (1829). Son œuvre n'est donc pas que divertissante ou lyrique : elle est aussi celle d'un combat. Du point de vue littéraire, Victor Hugo s'est affirmé comme le Chef de file des

trompeur : il concrétise cette tromperie par le geste audacieux des « coups » donnés au maître. Les Bonnes de Jean Genet     Biographie             Jean Genet est né en 1910 à Paris. Il est élevé par l’assistance publique. Il commence à écrire en prison. Sartre et Cocteau le poussent à publier ses œuvres et ils deviennent ses mécènes. 1947 : il écrit les Bonnes Il a un côté provocateur, il est souvent censuré à cause des thèmes qu’il aborde. Les codes sont cassés : il n’y a ni acte ni scène.   ð     Comment

devenue « bien vieille [...] au foyer accroupie ». Baudelaire peint « Une charogne ». Il puise parfois son inspiration dans une réalité plus délicate : dans « Fenêtres ouvertes », Hugo rend compte des bruits de la vie quotidienne qu'il perçoit de sa chambre. Le poète s'efforce de rendre la réalité dans toute sa plénitude : les poètes peignent les choses de la vie même. Après le surréalisme qui dédaigne le réel dans sa forme immédiate, Ponge revient dans Le Parti pris des choses aux réalités les plus