La Préface De Phèdre

y reconnaître ses défauts mais peut être toucher par leur aventure. Il peut aussi porter un regard critique sur les défauts des autres par la pièce, comme la faiblesse de Hugo face à sa mission, l’hypocrisie de Perdican face à Rosette, l’amour de Phèdre pour Hyppolite ou encore le pouvoir écrasant de Caligula. L’auteur peut ainsi dénoncer les défauts des spectateurs par des figures historiques, issus de l’Antiquité, en les mettant en scène de façon à ce que le spectateur se divertisse sans réfléchir

différentes formes, fables, parabole, conte philosophique, utopie et cetera. Cette grande diversité montre à quel point il est efficace. Il se propose d’instruire le lecteur, il est porteur d’un enseignement d’ordre moral. La fontaine écrit dans la préface de ses fables « le corps est la fable, l’âme, la moralité ». L’apologue se veut d’avantage une mise garde ou une incitation à la réflexion. Il enseigne ce qui est bien mais aussi ce qui est vrai en procurant un savoir sur le monde et sur l’homme.

scène 5 Bérénice (p.66) Intro Le XVIIe siècle, voit l’écriture de nombreuses tragédies, comme un renouveau du style antique. Ainsi, Corneille et Racine reprennent les grands mythes historiques ou mythologiques de l’Antiquité, comme Britannicus ou bien Phèdre. Si Corneille est beaucoup plus âgé que Racine, ce dernier n’en reste pas moins un rival pour lui (33 ans d’écart). En attestent les deux pièces, jouées à seulement 8 jours d'écart : Bérénice pour Racine et Tite et Bérénice pour Corneille. 21 novembre

(vers 109), qui lui succéda en 1640. Même si le fils de Racine, Louis, put dire que ‘’Bajazet" «ne perdrait rien de son prix quand le fait qui en est le fondement serait entièrement faux», son père s’inspira de la vie de Bayezid. Dans sa première préface au texte de ‘’Bajazet’’, il prétendit : «Le sujet de cette tragédie n’est encore dans aucune histoire imprimée. C'est une aventure arrivée dans le sérail, il n'y a pas plus de trente ans. M. le comte de Cézy était alors ambassadeur à Constantinople

vainqueur de Corneille, de ses cabales et de son médiocre Pradon. Corneille et Racine, ostensiblement, montrent qu’ils se réconcilient… 1676 Edition collective de ses Oeuvres, textes et préfaces remaniés. 1676 Victoires françaises en Flandre, négociations de Nimègue. 1677 Le 1er janvier, on donne la Phèdre de Racine en même temps que celle de Pradon, à Paris. Le parti cornélien attaque, le parti racinien contre-attaque, les sonnets injurieux se croisent et Condé devra apaiser les esprits,

tragiques : des terres arides, resserrées entre la mer et le désert, ombre et soleil portés à l’état d’absolu. La tragédie racinienne s’accorde à la petitesse violente de la Grèce, aux lieux que Racine n’avait jamais vus (Thèbes, Buthrot, Trézène). Phèdre se meurt à Trézène qui est un tertre aride, fortifié. Vie dans l’ombre, ombre qui est à la fois repos, secret, échange et faute ; le soleil est un fait extérieur, net et pur, dépeuplé. L’habitat racinien ne connaît qu’un seul rêve de fuite (voir

dit que le théâtre doit être mis au service de la révolution ! Il n’est pas au service : il est partie intégrante de la révolution, il est la préparation de la révolution, il est son étude, son analyse, la répétition générale de la révolution. » (Préface à la huitième édition de Jeux pour acteurs et non-acteurs, 1981). Cette fonction d’analyse de la société, le théâtre l’a depuis longtemps : dans la Grèce antique, les dramaturges présentaient des pièces sur la vie de la cité, sur la guerre, sur

référant à Aristote. L’esthétique classique, originalité française qui contrebat le foisonnement baroque, définira des règles qui feront d’ailleurs débat comme en témoignent la « querelle du Cid » avec les remontrances de l’Académie française et les préfaces des dramaturges comme celle de Bajazet de Jean Racine qui justifiera le remplacement de l’éloignement temporel par l’éloignement géographique. « La grande règle » étant de « plaire » aux esprits éclairés, l’art classique va recommander des conventions

spécifiquement (sauf Les Bacchantes d’Euripide) au culte de Dionysos. Ils reprennent pour la plupart : les grandes légendes : la Guerre de Troie, les Atrides, Œdipe, etc. les grands mythes : le retour du vengeur, la malédiciton pesant sur une lignée (Phèdre). Les grands auteurs tragiques sont à connaître car les auteurs français s’en sont largement inspirés : ESCHYLE (525-456 av JC) : le vrai créateur de la tragédie (Les Perses, L’Orestie, Prométhée enchainé, etc.). Il montre le face à face de l’homme

personnages vivent dans un lieu tragique où il ne peuvent s’en échapper sans rejoindre la mort comme le montre Hippolyte, maudit par Thésée, doit s’exiler mais à peine à t-il quitté le château, il meut déchiqueté sous les sabots de son cheval emballée (Phèdre). l’unité d’action : L'unité d’action implique que tous les fils de l’intrigue soient très bien tissé et que toute action ou toute parole d’un personnage ait des conséquences sur les autres. Lorsque nous le comprenons de la sorte, l’unité d’action