La Tirade Du Libertin

La scène se situe dans l'acte d'exposition. Après qu'il ait été annoncé et qu'il soit entré en scène, on voit Don Juan face à une femme abandonnée : Elvire. Dans cette scène de tension dramatique qui oppose une héroïne tragique et pathétique à un libertin en action, Molière parvient à introduire le comique, par l'intermédiaire du valet Sganarelle. I - Une héroïne tragique et pathétique A) La situation. Elvire est une femme de grande naissance, amoureuse et abandonnée. On peut croire que Don Juan

utilise aussi des expressions comme « en vrai Sardanapale », ce qui souligne qu’il souhaite montrer à Gusman, avec qui il discute, qu’il a de nombreuses références. Il veut sans aucun doute étaler sa culture, et il ne manque pas de le faire dans des tirades, et il a notamment réalisé un éloge du tabac. Il a par exemple déclaré : « C'est la passion des honnêtes gens ». Il veut passer pour un homme noble, bien éduqué. Il utilise aussi le latin : « inter nos » (ligne 35), ce qui prouve bien qu’il veut vraiment

perçoit mal. DJ est aussi prisonnier du comique involontaire de sa révolte aveugle. On peut alors se demander si Molière n’a-t-il pas créé à l’occasion de ce personnage inclassable une autre sorte de comique, moins risible et plus obscur ? I/ Un libertin comique. DJ est un séducteur mythique dans la représentation que s’en fait chacun : il est le triomphe de la virilité conquérante pour les hommes et pour les femmes une image idéale d’amant fatal. Le DJ de Molière répond-il à cette représentation

Perdican au début de la pièce. Mais il s’agit plutôt d’un test : jusqu’où va l’amour de ce dernier à son égard ? Elle attend une réponse qui traduirait une sorte d’idéal dans le domaine des sentiments. Perdican ne l’entend pas, se comporte comme un libertin (homme aux mœurs dissolues, ici), qui a connu des femmes et entend bien en connaître d’autres tandis que Camille parle comme une nonne, convaincue des propos qu’elle a entendus au couvent. Problématique : pourquoi le duo amoureux est-il impossible 

par le plaisir : « Je cède facilement à cette douce violence » oxymore servant à atténuer sa responsabilité, « rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs », n’est pas maître de lui-même. Désirs qui apparaissent à la fois comme le but du libertin, mais aussi comme des pulsions impossibles à contrôler, des comportements naturels. La passion (amoureuse) est décrite comme ennuyeuse, voire 'mortelle' : «  s'ensevelir pour toujours dans une passion ». Seule la séduction le motive. Une fois le

Juan feint de ne pas comprendre (l.12) il lance une question rhétorique : « Y a t-il rien de plus agréable ? » → Sganarelle est donc obliger de répondre en son sens Don Juan agit selon son bon plaisir : son libertinage de conduite Dans la tirade de Sganarelle (l.30-31), il reproche la qualité de noble – Énumération des vêtements → dénonce l'ostentation, la parure excessive – Répétition de : « bien » → insiste sur la qualité de leur apparence physique – Adjectifs : « blonde /frisée

Oeuvre intégrale : Théâtre Dom Juan, un personnage baroque Dans cette tirade, c'est un peu l'auteur lui-même que nous entendons. Lancé dans la bataille du Tartuffe, Molière saisit l'occasion de dire leur fait à ses adversaires. Sganarelle : Quoi ? Vous ne croyez rien du tout, et vous voulez cependant vous ériger en homme

de la dissertation  Textes retenus : 1. I, 1 : le personnage de Sganarelle 2. I, 2 : tirade de la séduction 3. II, 2 : Don Juan et Charlotte 4. III, 1 Interrogations sur la foi: 5. III, 2 Don Juan et le pauvre 6. IV, 4 : tirade de Don Louis 7. Les trois dernières scènes Thèmes abordés : 1. représentation de l’homme au XVIIè s. : l’honnête homme, l’aristocrate, le libertin. 2. Contexte et enjeux historiques (le libertinage, la compagnie du saint sacrement, le problème

siècle, elle est aujourd’hui reconnue comme un chef d’œuvre du théâtre français. Reprenant le thème du Dom Juan de Tirso de Molina dans El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra (1625), cette pièce de théâtre est l’histoire d’un noble sicilien et libertin à l’excès qui, tout au long de la comédie, reçoit différents signes du mécontentement divin avant que celui-ci le happe dans les flammes de l’enfer. Dans ce texte extrait de la seconde scène du premier axe, Dom Juan, fidèle à lui-même, argumente

préfère à la tragédie, la comédie, qui permet une critique des mœurs et travers de son temps. Lorsqu’il écrivit Dom Juan, il venait d'essuyer une première interdiction de Tartuffe en 1664. La cabale menée par les dévots a influencé le dramaturge. Cette tirade extrait de l’acte 5 scène 2 permet donc en même temps à Dom Juan de mettre en évidence son système de valeur fondé sur l'hypocrisie et à Molière, à travers cet éloge paradoxal, de lui donner une portée polémique. Le nouveau visage de Dom Juan