Le Cyclope Polyphème

demande à son équipage de se boucher les oreilles avec de la cire quant à lui, il se fait attacher au mât du bateau car il voulait écouter leur chant. Dans un autre épisode, Ulysse lutte contre le cyclope du nom de Polyphème, un fils de Poséidon, dont il crève l'œil grâce à un pieu après l'avoir enivré; le cyclope, blessé, lance d'énormes rochers en direction d'Ulysse qui le manquent et s'abiment dans la mer; on identifiait certains îlots de la mer ionienn à ces rochers; au cours de nouvelles aventures

soit consumé. Il se souvient que les destins ont fixé, dans l'avenir, un temps où la mer, et la terre, et les cieux seront dévorés par les flammes, et où la masse magnifique de l'univers sera détruite par elles : il dépose ses foudres forgés par les cyclopes ; il choisit un supplice différent. Le genre humain périra sous les eaux, qui, de toutes les parties du ciel, tomberont en torrents sur la terre. Soudain dans les antres d'Éole il enferme l'Aquilon et tous les vents dont le souffle impétueux dissipe

les bois) et des dryades (nymphes des arbres). L’ogre, quant à lui, trouve son origine dans le récit mythologique de Cronos (Saturne), le dieu qui dévorait ses enfants dès leur naissance. On peut aussi évoquer l’Odyssée d’Homère avec le cyclope anthropophage Polyphème. L’étymologie indique que le mot ogre viendrait de « Orcus », un terme latin désignant une divinité de la mort, l’équivalent du grec « Thanatos ». Outre leur appétit immodéré pour la chair fraîche, les ogres sont brutaux mais aussi particulièrement

qu’on peut apercevoir aujourd’hui dans cette succession de caveaux humides, on mesure la considérable dégradation de ces œuvres, depuis deux cents ans. Si la mosaïque que l’on distingue au plafond d’une nymphée – Ulysse aux prises avec le cyclope Polyphème – a conservé sa fraîcheur, ailleurs ce sont des personnages fantomatiques, nimbés d’une lumière blanche, qui semblent sortir des parois. POURQUOI CET ARTICLE ? La lecture historique du patrimoine de Rome nécessite de comprendre que

sans qu’il s’agisse d’un port proprement dit, 25. Selon la lecture d’Aristarque du vers homérique, cf. Eust. ad Od., X, 3. 26. A. BALLABRIGA (1988), p. 94.O p e n a c c e s s12 LES ÉTUDES CLASSIQUES il assure l’arrivée en provenance du pays des Cyclopes – d’autres figures « chères aux dieux », comme Éole –, puis l’aller-retour Éolie-Ithaque, enfin le départ pour l’île des Lestrygons sauvages où « les chemins du jour sont près des chemins de la nuit » (86) et, en vertu même de cette équivalence spatio-temporelle

paix.   b)      Brutalité et civilisation   Dans le chant 9 de l’Odyssée on trouve l’épisode de la bataille d’Ulysse contre les Cyclopes. Ulysse, dans l’île des Phéaciens, participe à un banquet où tout le monde est de bonne humeur. Mais Ulysse fait pleurer ses hôtes en leur racontant son passage sur l’île des Cyclopes où l’on préfère la force au droit. Les Cyclopes sont sans loi, vivent dans l’abondance, ne connaissent pas les agoras, n’ont pas de coutume, ils habitent sur le sommet des montagnes

en Crète, dont on ne sait pas très bien à quoi ils servaient. Dans le Péloponnèse, on a gardé la trace de cités fortifiées, avec des murs constitués d’énormes blocs de pierre, dont on avait pensé qu’ils avaient été érigés par des géants, par des cyclopes. Cette royauté urbaine crétoise, mycénienne, fonctionne déjà dans le cadre de cités, avec des liens de subordination ; des cités dominantes qui vassalisent d’autres cités. Par divers témoignages, on sait que le roi tire sa légitimité des dieux :

l´uniforme simplicité du génie antique ; montrons que c´est de là qu´il faut partir pour établir la différence radicale et réelle des deux littératures. Rien ne vient sans racine. Les tritons, satires, cyclopes, sirènes, furies, harpies, etc. ce sont des exemples de grotesque. Polyphème est un grotesque terrible et Silène est un grotesque bouffon. Hugo pensait que le grotesque antique était timide et cherchait toujours à se cacher. Les satyres, les tritons, les sirènes sont à peine difformes

la panse. Ex : Amphore d’Eleusis (1,42 m), milieu du VIIè siècle. Elle contenait les cendres d’un petit garçon. Les motifs sont tirés de l’Odyssée et on voit Ulysse en train d’aveugler le cyclope Polyphème. Le héro représente la ruse et l’intelligence. L’épisode est rendu de façon synthétique ; Polyphème assis a une coupe (il est ivre) et Ulysse et ses hommes portent une poutre vers son œil. L’arrière-plan comporte des rosettes et des losanges (orientalisant). Les artistes athéniens travaillent

tourner et iront même jusqu’à offrir leur sein aux nourrissons abandonnés. De même, si le lait est l’aliment des enfants, êtres faibles et fragiles, il peut aussi être la nourriture quotidienne d’adultes à la force terrifiante. Dans l’Odyssée, le cyclope Polyphème attaque les compagnons d’Ulysse après avoir empli « son vaste sein de chairs humaines et de grands traits de lait pur ». Dans les contes scandinaves, l’ogre dévoreur d’enfants est décrit comme un grand buveur de lait. Comme nous venons de le