Le Droit Au Bovarysme

n’existe pas, il faudrait l’inventer ».Dans Candide, chaque voyage lui fait découvrir un nouveau mal, il est pessimiste. Voltaire et Rousseau se détestait. Voltaire est encore les lumières et la cour. Rousseau, la politique le moi : « Je cherche le droit et la raison, je ne discute pas des faits ». L’homme naturel, il dit la vérité sur sa vie dans les confessions. « Qu’ai-je fais ici bas ? J’étais fais pour vivre et je meurs sans avoir vécu ? ». Selon Rousseau, le peuple doit être souverain. Goethe

cantonnant à un rôle de notable de province, à cause de cet amour contrarié. C'est un peu l'histoire d'un échec, une vie où il s'ennuie d'autant que Madeleine, sans céder en rien à cet amour impossible a parfois des attitudes équivoques. ll y a du « bovarysme » dans ce roman et Fromentin dissèque avec la précision d'un chirurgien l'âme de ce malheureux, ses pudeurs, ses hésitations, son insatisfaction, sa timidité maladive[«Je la fuyais. L'idée de lever les yeux sur elle était un trait d'audace »], son

paraît pas à sa place dans la bataille. Fabrice rêvait de combattre au côté de Napoléon : parvenu à Waterloo, il n'y « [comprend] rien du tout », et se trouve toujours décalé par rapport à la troupe (« Fabrice s'aperçut qu'il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté ou ils regardaient avec leurs lorgnettes »). L'abondance de verbes de perception (« il remarqua », « il vit », « il entendit »...) témoigne par ailleurs de son inaction : il ne participe même pas à la

arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans ; continue ; de l’astronomie, apprends toutes les règles, mais laisse-moi l’astrologie comme autant d’abus et de futilités. Du droit civil, je veux que tu saches par cœur les beaux textes, et que tu me les mettes en parallèle avec la philosophie. Et quant à la connaissance de nature, je veux que tu t’y donnes avec soin ; qu’il n’y ait ni mer, rivière, ni source dont tu ignores les

avec Charles ne voit-on pas l’opposition irréductible entre son sentimentalisme qui se traduit par le désir d’une cérémonie nocturne aux flambeaux et le matérialisme de son père qui pense seulement à la nourriture et aux plaisirs. Depuis on appelle bovarysme cette volonté d’être plus et mieux, ce désir forcené d’une autre existence plus exaltante. Nous rejoignons là le goût romantique de la révolte, la haine de l’ordre établi. Emma s’échappe sans cesse de ce monde ennuyeux qui l’étouffe. Si le roman

Robbe-Grillet » une cure d’amaigrissement ». Le lecteur peut même devenir un personnage que l’auteur interpelle par un « tu » ou « vous » comme dans la Modification de Butor : « Vous avez mis le pied gauche dans la rainure de cuivre, et de votre épaule droite, vous essayez en vain… » L’anti-héros : Personnages fragiles, ratés, inconsistants. Passivité, lâcheté les éloigne du héros traditionnel. (Voir L’Etranger de Camus qui paraît insensible à tout : l’amour, la mort…)) Pour Camus, le sentiment de l’absurde

ouvrages développent de manière irresponsable le désir de vivre au-dessus de sa condition si bien que le goût du luxe achève Emma, perdue dans ses rêves mensongers. Cet effacement de la réalité derrière l’illusion du rêve s’appelle désormais le bovarysme. Stendhal, dans le Rouge et le Noir, nous montre aussi à travers Julien Sorel l’ascension sociale d’un personnage qui, d’origine modeste, a cherché à trouver une place dans la société à la manière de Napoléon Ier. Ce héros nous permet d’analyser

avec Charles ne voit-on pas l’opposition irréductible entre son sentimentalisme qui se traduit par le désir d’une cérémonie nocturne aux flambeaux et le matérialisme de son père qui pense seulement à la nourriture et aux plaisirs. Depuis on appelle bovarysme cette volonté d’être plus et mieux, ce désir forcené d’une autre existence plus exaltante. Nous rejoignons là le goût romantique de la révolte, la haine de l’ordre établi. Emma s’échappe sans cesse de ce monde ennuyeux qui l’étouffe. Si le roman

d’un attrait particulier pour les images : assiettes peintes au restaurant, images du missel, tableaux de famille de la Vaubyessard, Emma est incapable de résister aux tableaux et à leurs légendes. Cet amour de la fiction est l’essence même du bovarysme, il est aussi ce qui fait ressembler Emma à un Don Quichotte tragique. Une propension à jouer des rôles : s’inventer des péchés à confesse, simuler la douleur du deuil au moment de la mort de sa mère, simuler l’amour lorsqu’elle envoie des baisers

Français Seconde Préambule Rédaction : H. Jeanniard du Dot Coordination : K. Gestin-Kay R. Jarnouën Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute