Le Lai De Lanval

avec une crudité qui affaiblit l’image de l’idéal courtois et chevaleresque. Mais ce lai rétablit un peu l’idée de loyauté entre le souverein et le vassal, car le roi fait justice, en punissant les deux amants. Les trangressions neuves de la morale chrétienne que Lanval apporte sont la vanité, le mensonge, la vengeance, qui est étroitement liée avec le manque d’honneur que l’infidèle reine Guinevere démontre. Lanval lui aussi ne se conduit pas comme un vrai chevalier et un courtois galant, en revelant

femme et le chevalier sont exilés. Ils ne donnèrent naissance qu'à des enfants sans nez2. Lanval, preux chevalier à la Cour du Roi Arthur rencontre deux belles demoiselles lors d’une promenade. Celles-ci le conduisent auprès de leur maîtresse, la plus gracieuse créature que le chevalier n’ait jamais vu. La mystérieuse jeune femme lui offre son coeur et ses richesses en échange d’une promesse : Lanval ne doit jamais dévoiler à quiconque qui est la gente dame qui a ravi son coeur, sous peine de

dimensions variables. Marie dit avoir écrit et « assemblé » ses textes à partir de « lais bretons ». Un seul de ces contes, le Lai de Lanval, est à proprement parler arthurien. L'amour, le plus souvent en marge de la société ; neuf des douze lais racontent des amours adultères, est le sujet principal du recueil : le plus court mais peut-être le plus beau de ces textes, le Lai du chèvrefeuille, se rapporte ainsi à l'histoire de Tristan et Iseut. Plusieurs lais font intervenir le merveilleux, mais tous

personne, cette définition ne se calque pas sur celle du XIIIème siècle dont l’idée est « d’amener quelqu’un à commettre des fautes »1. Nous rencontrons ce topos littéraire du Moyen-Âge dans les récits les plus populaires du temps ; notamment dans Le Lai de Lanval, chez Tristan et Iseut ou encore dans Erec et Enide. Ce qui n’a pas changé, c’est le fait que les entreprises de séduction ne soient pas toujours couronnées de succès. Dans ce travail, nous soulignerons la potentialité des scènes de séduction

biens portants. On ne parle que de châteaux splendides, de grandes villes, de forteresses imprenables, pas des villages misérables. Toute cette perfection participe à la mise en valeur des sentiments amoureux, ces êtres sans défauts sont, dans chaque lai, en proie aux affres de l’amour et cela engendre les problèmes et péripéties du roman, notamment pour réunir ces amants à qui rien ne manquent si ce n’est l’être aimé. Les deux amants sont toujours un chevalier noble et vertueux, épris d’une belle dame :

Cette version est plus influencée par la lyrique courtoise, le ton, par rapport à celui de la version de Béroul, est plus dépressif et présage la mort du héros. Les textes de la version de Thomas sont conservés dans 6 manuscrits différents. - Le Lai du Chèvrefeuille de Marie de France Les versions allemandes: - Eilhart - la version la plus complète - Gottfried von Strasbourg Les versions peuvent être groupées: * versions COMMUNES (Eilhart, Béroul et Marie de France) -seraient celles qui,

et il s’appliquait, à l’origine, à une chanson, une composition musicale. Le vieil irlandais laid a le sens de chanson. L’emploi de lai avec la valeur de chant ou composition musicale est bien attesté pendant tout le Moyen Age, par exemple dans la poésie des troubadours. Au XIIe siècle on parle couramment de lais bretons. La musique en est partie intégrante, le lai est une composition instrumentale. La rote et la harpe sont fréquemment utilisées dans le monde celtique. Le sujet des nombreux lais

(1160-1175) se composent de douze courts récits en octosyllabes à rimes plates, de dimensions variables (118 vers pour le Lai du Chèvrefeuille et 1184 vers pour Eliaduc). Ils sont aux romans bretons ce que seront plus tard les nouvelles par rapport aux romans. Marie dit avoir écrit et « assemblé » ses textes à partir de « lais bretons ». Un seul de ces contes, le Lai de Lanval, est à proprement parler arthurien. L'amour, le plus souvent en marge de la société (neuf des douze lais racontent des amours

culture et qui connaît le latin. Parmi ses oeuvres, on peut citer Ysopet qui constitue une adaptation des fables d´Ésope, L´Espurgatoire de Saint Patrice et son oeuvre, la plus célèbre, Lais. Le lai est une forme poétique qui naît au XIIe siècle. Cette forme est employée au XIIe siècle au sens de chant. Le lai est composé par des vers octosyllabes. Les sujets dont le lais parlent, ce sont la chevalerie, l´amour courtois... 4. L´amour chez Marie de France. Le sujet principal des Lais de Marie

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